Alexandre Berbonde, secondée par sa femme Marcelle, dirigeaient l’établissement catholique d’enseignement privé avec internat «Saint-Jean» à Périgueux (Dordogne). Sous l’Occupation, ils y accueillirent une vingtaine d’enfants juifs pour des séjours de durée variable. Marcel Wieder, 8 ans, et son frère Roland, 9 ans, y furent scolarisés durant l’année 1941-1942. Originaire d’Alsace, leur famille s’était repliée en Dordogne et les enfants placés à Saint-Jean par Hélène Dupuy*, grande résistante, dont ils prirent le nom. Par la suite, elle les transféra chez une famille de fermiers. Simon Hahn, 8 ans, originaire d’Allemagne réfugié à Strasbourg, intégra l’école Saint-Jean en 1941 après l’exode de sa famille à Périgueux. Il y suivit deux années scolaires. Herman Herszkorn, 13 ans, originaire de Strasbourg, fut scolarisé en demi-pension à Saint-Jean après l’invasion allemande de la zone sud. Il y resta jusqu’en 1945. Refusant d’aller au cathéchisme, de suivre la messe et de dire les prières, il fut traité de « sale juif » par ses camarades. M. Berbonde réunit alors tous les élèves et leur fit les remontrances nécessaires pour mettre fin à ces brimades. Roger Baer, 7 ans, et sa mère, embauchée comme cuisinère, y séjournèrent durant l’année 1944. Marcelle avait consigné dans une chambre isolée un jeune couple d’origine juive avec son bébé, déclarés sous quarantaine pour cause de maladie contagieuse. Elle seule avait le droit de leur porter à manger. La plus grande discrétion était observée quant à l’identité juive des enfants car quelques enseignants affichaient des idées collaborationnistes. Quand la police venait perquisitionner l’école, le directeur mettait à l’abri les enfants juifs en danger. L’un de leurs protégés décrivit le couple Berbonde comme: « Chrétiens, résistants et gaullistes » pour qui « la charité chrétienne avait … un sens réel ». Leurs anciens pensionnaires juifs leur conservent une grande reconnaissance.        

Le 4 novembre 2004, Yad Vashem a décerné à Marcelle et Alexandre Berbonde le titre de Juste des Nations.

 

Le témoignage

Une vingtaine d’enfants juifs furent cachés à l’école catholique Saint-Jean de Périgueux grâce au courage de son directeur, Alexandre BERBONDE, alors âgé de 35 ans seulement et de celui de son épouse et assistante Marcelle. Et ce, dès 1941, au nez et à la barbe de collègues miliciens.

De faux noms furent donnés à ces enfants cachés, qui devaient fuir pendant les rafles et les inspections des SS à l’intérieur de l’établissement.

La cuisinière de la cantine scolaire était la mère d’un de ces garçons âgés de sept ans.

 

Mr et Mme BERBONDE et leurs 5  enfants

Documents annexes

Article de presse - Ville périgourdine du 27/01/2003 Article de presse – Ville périgourdine du 27/01/2003
21 août 2014 09:22:43
Invitation  cérémonie BerbondeInvitation cérémonie Berbonde
10 octobre 2013 19:07:27