Les Loilier habitaient à La Varenne St.-Hilaire, près de Paris, dans le département du Val de Marne. Albert Loilier travaillait à la SNCF (société nationale des chemins de fer français) et sa femme Fernande s’occupait de la maison. En octobre 1942, ils accueillirent deux jeunes enfants juifs, Edmond Grossman âgé de huit ans et sa petite soeur Suzy âgée de trois ans. Ils les cachèrent jusqu’à la fin de l’occupation.

C’est la belle-sœur de Madame Grossman qui avait pris contact avec un prêtre catholique  qui, à son tour, lui avait présenté les Loilier. Albert et Fernande Loilier avaient accepté de prendre en charge et protéger les enfants Grossman. Monsieur Grossman emmena ses enfants au domicile des Loilier avec l’aide du prêtre.

Suzy Grossman a raconté plus tard l’affection et le dévouement des Loilier pour les enfants. Albert Loilier donnait à manger aux enfants après le travail et elle considérait Fernande comme une sainte femme. Les parents d’Edmond et Suzy trouvèrent une cachette dans un grenier qu’ils avaient loué non loin du domicile des Loilier. Cela leur permit de voir fréquemment leurs enfants et de constater combien leurs enfants étaient choyés dans cette famille.

A plusieurs occasions, Fernande Loilier emmenait les enfants voir leurs parents. Elle prenait des risques en faisant cela, car le camp d’internement de Drancy se situait à proximité. Fernande Loilier prêta aussi à Madame Grossman une petite somme d’argent pour lui permettre d’acheter de la laine et continuer à tricoter pour aider ainsi sa famille.

Suzy Grossman a aussi raconté que Fernande Loilier expliquait aux voisins que le père des enfants était prisonnier de guerre, que la mère des enfants était malade et ne pouvait pas s’occuper d’eux. Les Loilier hébergèrent les deux enfants juifs pendant près de deux années, ce qui leur sauva la vie.

Le 13 mai 1976, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monsieur Albert Loilier et à son épouse Madame Fernande Loilier.

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