Thérèse Debauge
Henri et Thérèse Debauge residaient à Brueil-en-Vexin (Yvelines). Henri était maire du village, charge qu’il remplit pendant quarante ans. Leur fils avait 21 ans en 1944. Au mois de février de cette même année, le couple accueillit sous son toit Marguerite Tyger, 25 ans, et sa mère. Il  hébergea les deux femmes jusqu’en septembre 1944, à titre gracieux. Marguerite et sa mère, d’origine juive, résidaient à Paris. Leur appartement se trouvait au 5ème étage de leur immeuble. Dès le début des rafles, elles avaient pris l’habitude de dormir dans une chambre de bonne prêtée par une amie et située au 6ème étage, juste au-dessus de chez elles. Le 5 février 1944, les gendarmes s’étaient présentés à leur domicile pour les arrêter. Ne trouvant personne, ils avaient mis l’appartement sous scellés. Marguerite et sa mère restèrent cloîtrées dans la chambre de bonne pendant trois semaines. Leurs voisins les ravitaillèrent et firent le guet pour les avertir des dangers. Avec leur aide, elles réussirent à forcer les scellés et à soustraire de leur appartement quelques vêtements et quelques biens. Une amie non-juive prit alors contact avec sa cousine demeurant au Vésinet et avec l’aide d’un voisin, employé de la RATP, elle s’y rendirent en train. Cette cousine connaissait le couple Debauge et lui demanda d’héberger les deux fugitives. Il accepta et fit preuve d’un courage exemplaire, en les protégeant jusqu’à la Libération, leur manifestant respect et attention.   

Le 3 mars 2005, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Thérèse et Henri Debauge le titre de Juste parmi les Nations.

 

Henri DEBAUGE

Documents annexes

Article de presse - Le Courrier de Nantes du 11/01/2006Article de presse – Le Courrier de Nantes du 11/01/2006
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Invitation cérémonieInvitation cérémonie
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