Lucien et Louise Schmitt, des antiquaires, habitaient à Paris dans le 16ème  arrondissement et parmi leurs voisins il y avait une famille juive, les Libermanas. En août 1941, Monsieur Libermanas fut arrêté et envoyé à Drancy, d’où il fut ensuite déporté vers Auschwitz. Madame Libermanas, qui était enceinte, resta seule pour s’occuper de ses quatre enfants, Roger âgé de 8 ans, Raymonde âgée de 6 ans, Simon âgé de 5 ans et Jacques âgé de 2 ans. Les Schmitt prirent toute la famille Libermanas sous leur aile et les aidèrent autant qu’ils le purent au quotidien. Quand la situation des Juifs s’aggrava, les Schmitt aidèrent les enfants Libermanas à quitter Paris et à se cacher à Orthez dans les Pyrénées Atlantiques dans les familles Privat, Lassoureille et Autaà.

Le 19 mars 1942, Madame Libermanas donna naissance à un garçon prénommé Roland. Lui et sa mère furent cachés dans le modeste appartement des Schmitt jusqu’à la Libération.  Le couple n’avait pas d’argent pour chauffer l’appartement et les conditions de vie difficiles affectèrent Roland pour le restant de sa vie. Lucien et Louise avaient de très faibles revenus mais ils partagèrent avec leurs protégés le peu qu’ils avaient avec tout leur cœur. Madame Libermanas avait peur de quitter l’appartement craignant d’être dénoncée.

Après la guerre, la famille Libermanas fut de nouveau réunie et garda des relations amicales avec ses sauveurs et assista au cinquantième anniversaire de mariage de Lucien et Louise Schmitt.

Le 20 février 2006, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monsieur Lucien Schmitt et à son épouse Madame Louise Schmitt.

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