Gaston et Thérèse Mater habitaient à Paris et géraient plusieurs affaires : fabrication de poussettes, gestion de cafés et restaurants. Ils travaillaient dans une usine de cartonnage dans le 13ème arrondissement à Paris. C’est là que les Mater devinrent les proches amis de Jean Hohman qui était employé dans cette même entreprise.
En 1942, la France occupée applique les lois raciales sur les Juifs. Jean entre dans la Résistance après être passé par le S.T.O. (Service de Travail Obligatoire). Son amie Madeleine Deveaux ouvre un petit café à Périgueux en Dordogne. Elle n’est pas juive. Le père de Simon les rejoint. Cependant quand le danger se fait plus menaçant, Jean et Simon décident de rentrer à Paris sous une fausse identité. Là, gérant des cafés sous le nom de Deveaux, Jean réussit à se procurer de la nourriture pour des réfugiés juifs. Il reçoit une convocation pour se présenter à la gestapo et décide de fuir immédiatement la capitale pour le sud de la France où il rejoint la Résistance.
Avant de quitter Paris, Jean se souvient de ses amis Thérèse et Gaston Mater et leur demande d’héberger son père Simon. Mettant leur vie en danger, ces gens simples au grand cœur insistèrent pour cacher Simon Hohman. Celui-ci restera dans la famille Mater de la fin 1942 jusqu’à la Libération de Paris en août 1944, dans une chambre de leur appartement du 13ème arrondissement à Paris.
Quant à elle, la mère de Jean Hohman se réfugie à Neubourg en Normandie avec sa fille Sylvie.
Le 20 avril 2006, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monsieur Gaston Mater et à son épouse Madame Thérèse Mater.
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