Alice Pellacoeur
 

Henri Pellacoeur

Henri Pellacoeur et son épouse Marguerite tiennent une loge de concierge située 2 rue, Maire-et-Louise Paris 10ème. 
Ils ont trois enfants, Henri, Alice et René, né en 1928. 

Joseph Jérémiaz né à Nadarzyn en 1896 et Marie Kopelman, née à Varsovie en 1902 arrivent en France en 1923. Ils se marient en 1930 à Paris 10e. 
Joseph Jérémiaz est chapelier, 8 rue saint Bon, Paris 4ème. Ils habitent 3 rue Corbeau (rebaptisée rue Jacques-Louvel-Tessier) Paris 10e .
Ils ont deux fils, Bernard, né en 1924 et Marius né en 1927. Ces derniers sont français. 

René Pellacoeur et Marius Jérémiaz vont dans la même école communale. 
Marius fréquente ensuite l’école des Arts Appliqués à l’Industrie, dont il sera exclu par les lois raciales de mai 1942.
La passion du dessin et de l’art rapproche Marius Jérémiaz et Henri Pellacoeur*.

Henri Pellacoeur apprend que des rafles doivent avoir lieu le 16 juillet 1942. Avec l’approbation de son épouse Marguerite, sans hésiter, il cache Marius dans la chambre attenante à la loge, puis les trois jours suivants dans une chambre du deuxième étage. Ils partagent leur maigre nourriture avec Marius.
Joseph Jérémiaz et son fils Bernard sont depuis quelques mois en zone libre. Marie Jérémiaz est cachée chez une voisine de palier, Mme Font, 3 rue Corbeau.

Il y a danger. Henri Pellacoeur falsifie la carte d’identité de son fils René. Muni de cette fausse carte, Marius et Henri Pellacoeur prennent le train pour Angoulême où ils se rendent à une adresse indiquée par Cécile et Henri Steingart du Bund (dès l’âge de 10 ans, Marius adhère aux jeunesses socialistes juives). Marius passe en zone libre, dans un camion bâché, entouré des musiciens de l’orchestre Raymond Legrand. Il rejoint son frère Bernard à Lyon.

Leurs parents étrangers, sont assignés à résidence à Saint-Félicien, en Ardèche. Les jeunes partent en Ardèche. En relation avec le parti socialiste, Marius et Bernard Jérémiaz prennent le maquis. Marius Jérémiaz participe avec le grade d’adjudant, à de nombreux coups de main du 10 juin 1944 au 20 septembre 1944, et à la libération de Lyon. Son frère est grièvement blessé dans les combats.

Démobilisé, il rentre à Paris, retrouve l’appartement de la rue Corbeau, vide. A la libération, Marius Jérémiaz est réintégré dans l’école des Arts Appliqués.
Le père, Joseph Jérémiaz, de retour dans la capitale, récupère son atelier de chapelier qui avait été réquisitionné par un gérant aryen

Joseph et Marie Jérémiaz seront naturalisés français en 1947.

Le 7 mars 2010, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monsieur Henri Pellacoeur et à son épouse Madame Alice Pellacoeur.


A droite Jeremiasz Marius

Jeremiasz Marius en 1943

Marius Jeremiasz

Documents annexes

Invitation cérémonieInvitation cérémonie
20 septembre 2015 12:31:49
Paroles de leur arrière petit fils Julien PELLACOEURParoles de leur arrière petit fils Julien PELLACOEUR
22 avril 2014 09:56:47