En 1940, Julius Marcovici et sa famille quittèrent Paris pour Nice dans les Alpes-Maritimes, croyant qu’ils seraient plus en sécurité en zone libre qui n’était pas sous autorité allemande. Il prenait le risque de revenir à Paris parfois pour gagner un peu d’argent en tant qu’acteur et aussi comme membre de la Résistance pour aider des réfugiés à passer la ligne de démarcation. En 1941 naquit Alain, le fils de Julius. Julius prit Alain lors d’un de ses voyages à Paris, et quand il ne pouvait pas s’en occuper, il le confiait à des personnes qui acceptaient de l’aider. La mère d’Alain les rejoignit à Paris, mais après l’arrestation de Julius le 18 mars 1942, elle se sauva en abandonnant son jeune fils.

La concierge de l’immeuble prit Alain pendant quelques jours, puis elle demanda à Catherine Dautricourt-Delporte qui habitait au sixième étage de s’occuper du bébé. Elle était veuve et son fils était prisonnier en Allemagne. Malgré de vives protestations des voisins, Catherine Dautricourt-Delporte prit immédiatement Alain chez elle en espérant que ses parents reviendraient un jour le rechercher. Personne ne revint et elle continua à s’occuper d’Alain pendant encore plus de vingt ans, le considérant comme son propre fils.

Alain Marcovici témoigna plus tard que Catherine lui donna beaucoup d’affection, par pure générosité dans cette période de guerre dangereuse. Alain resta très proche de Catherine jusqu’à ce qu’elle décède en 1970.

Le 25 avril 2010, l’Institut Yad Vashem Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Madame Catherine Dautricourt-Delporte.

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