Pierre et Anna REVEYRON
Les parents d’Henri Klein, sont nés en Pologne.
Son père Abraham arrive en France en 1933 et sa mère Henia le rejoint 2 ans plus tard , accompagnée de son frère ainé Maurice âgé de 6 ans .
La famille habite à Lens où M Klein est commerçant. Henri naît en 1937.
Dès la déclaration de la guerre, M et Mme Klein fuient le Nord de la France et s’installent à Lyon
Mais en Novembre 1942, les allemands envahissent la zone libre, les rafles s’intensifient et l’étau se resserre de plus en plus sur les juifs.
Abraham et Henia Klein ne se sentent plus en sécurité à Lyon d’autant qu’ils habitent tout près du quartier général de la gestapo.
Ils décident alors de quitter Lyon et de mettre leurs enfants à l’abri.
Par l’intermédiaire d’un ami, M Carol, garagiste à Grenoble, ils entrent en contact avec des familles qui acceptent de prendre en charge Maurice et Henri.
L’ainé, Maurice, est placé à Parves près de Belley chez les Villemin, tandis que le petit Henri, âgé de 5 ans, est confié à Pierre et Anna Reveyron
M et Mme Reveyron tiennent un restaurant très populaire à Belley, le « restaurant Reveyron » au 86 Grande Rue.
C’est Pierre Reveyron lui-même qui ramène Henri à Belley où il est accueilli avec amour et affection dans cette famille belleysanne.
Et pour faire taire les curieux, Pierre Reveyron présente le petit garçon comme son fils naturel et l’inscrit à l’école sous le nom d‘Henri Reveyron.
Henri partage la vie de la famille et aussi celle du restaurant où il aide au service en distribuant le pain et les boissons
Henri se souvient que les allemands fréquentaient le restaurant Reveyron et que dans ces moments-là la salle lui était interdite et qu’il restait confiné en cuisine.
Après la guerre Henri Klein a découvert avec surprise que, si dans la journée Pierre Reveyron dirigeait d’une main de fer le restaurant, la nuit il était à la tête d’un réseau de résistance local. Son fils ainé André l’aidait dans son action, notamment en transportant la nuit des munitions.
A la libération, toute la famille Klein a le bonheur d’être de nouveau réunie et ré- emménage à Lyon où la vie reprend son cours, mais ils n’ont jamais oublié leurs sauveurs
Le 21 juin 2011, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monsieur Pierre Reveyron et son épouse Anna.
Documents annexes
Article de presse – Le Progrès du 18/10/2012 22 décembre 2014 09:21:37 | |
Intervention de mr Klein 22 décembre 2014 09:20:46 | |
Invitation cérémonie Reveyron 22 décembre 2014 09:20:00 |