Léontine Blézat
Léontine Blézat, dite « Jeanne » et Alain de Coatgoureden vont sauver Sarah Hausfater et son fils Jacques.

La famille Hausfater, originaire de Roumanie, habitait avant guerre dans le 12e arrondissement de Paris. 
M. Hausfater, né en 1893 était tailleur. Il arrive en France au début des années 1920. Il rencontre Sarah Hausfater, née en 1904, arrivée en France en 1906 et ils se marient. 
Leur fils Jacques naît à Paris en 1928, l’année où ils obtiennent leur naturalisation. 

M. Hausfater décède en novembre 1937 d’un cancer

Sarah Hausfater élèvera seule son fils. Jacques va à l’école et en 1937, sa mère l’inscrit aux Eclaireurs de France (mouvement scout ouvert aux enfants de toutes religions), puis intègrera le lycée Charlemagne qu’il continue à fréquenter pendant l’occupation.
Sarah Hausfater travaille comme secrétaire comptable dans une fabrique de meubles appartenant à des Juifs. La fabrique de meubles est aryanisée mais la nouvelle direction continue à l’employer.

Pendant l’été 42, Jacques est en vacances en Bourgogne. Sa mère l’avertit de ne pas passer à la maison à son retour mais de la rejoindre à son travail car onze membres de leur famille avaient été arrêtés et envoyés à Drancy avant d’être déportés. Aucun ne reviendra.

Jacques rejoint sa mère et après deux nuits passées dans l’usine avec la complicité du Directeur, sera pris en charge par son chef scout, le Vicomte Alain de Coatgoureden dont la femme et les enfants se trouvaient en Bretagne. 
Pendant deux ans, Alain de Coatgoureden va héberger Jacques dans son appartement dans le 8e arrondissement de Paris, tout près de la Kommandantur. 

Sarah Hausfater, quant à elle, est cachée à Montreuil par Jeanne Blézat, cheftaine de louveteaux sous le totem de Grillon.
Jeanne Blézat, originaire de Belves dans le Périgord était célibataire et travaillait comme surveillante à l’Hôpital Necker-Enfants Malades. 
Sarah Hausfater restera protégée Jeanne Blézat, pendant deux ans, jusqu’à la Libération. Elle avait sa chambre et continuait à travailler. Jeanne Blézat l’aide également à rencontrer son fils Jacques régulièrement. 

En septembre 1944, Jacques retourne vivre avec sa mère, Sarah Hausfater.

Le 27 mai 2013, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Madame Léontine Blezat.

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