Césarine Le Floch avait épousé Julien Rosemberg, un fourreur parisien juif. Bretonne d’origine et chrétienne, elle avait une maison à Rostrenen où le couple se réfugia en 1941, à l’annonce des lois du gouvernement Pétain.

Dans la précipitation, ils proposèrent de l’aide à leur voisine, Madame Rozenbaum.

Les deux petites filles de Madame Rosenbaum avaient été gardées par la concierge de l’immeuble. Césarine Rosemberg pouvait circuler librement. Elle se chargea de retourner à Paris chercher les jumelles, Liliane, dite Lili, et Fryda, dite Françoise, afin de les ramener en Bretagne.

A Rostrenen, les réfugiés devaient se montrer d’une prudence extrême et ceux qui les accueillaient devaient être également tout aussi discrets.

Madame Rosenbaum et ses deux petites filles âgées de trois ans purent survivre grâce à un véritable réseau de solidarité : Auguste Pouleriguen, Francine Girot et son mari Auguste Girot ainsi que la directrice de l’école, Madame Le Goff.

Francine Girot, résistante, tenait le café de Rostrenen et servait de boîte aux lettres aux réseaux résistants. Son mari avait été arrêté et déporté en Autriche. Il mourra à Mauthausen.

Lili est hébergée chez Francine Girot qui s’occupe de la petite fille, aidée de sa fille Marcelle, âgée de 15 ans. Grâce à Francine Girot, les petites filles sont inscrites à l’école du village sous le nom de Roses.

Julien Rosemberg fut dénoncé et déporté par le convoi N° 47 le 11 février 1943 à Auschwitz, où il fut assassiné.

Le 19 août 2014, l’Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoaha décerné le titre de Justes parmi les Nations à Madame Césarine Rosemberg.

Documents annexes

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20 janvier 2018 16:57:18