Clémentine BOULANGER
Joseph BOULANGER
René Schach est né en 1898 à Paris. Lucienne Rodet est née à Achère en Eure-et-Loir. Le couple se marie après la naissance de leurs deux premiers enfants, Maxime et Madeleine. Quatre autres enfants naissent ensuite, André, Simone, Michel et Claude.
René Schach décide de créer sa propre fabrique de bonneterie, en relation avec l’entreprise familiale de son père En 1934, l’entreprise est prospère. Mais après le crack financier de 1936, elle est en faillite. Le couple obtient un pavillon à Champigny- sur-Marne, construit par les HLM (habitation à loyer modéré). René Schach travaille aux Assurances Sociales (la Sécurité Sociale actuelle) de Champigny. Il fait connaissance du pharmacien Victor Noury qui l’aide à déchiffrer les ordonnances contrôlées et les deux hommes deviennent amis.
Après les rafles de juillet 1942, Victor Noury, qui sait que René Schach est juif puisqu’il porte l’Etoile jaune, lui propose de mettre ses enfants à l’abri à Landivy en Mayenne, ville dont il est natif. Au début d’août 1942, un car part de la place du marché à Champigny et emporte des enfants juifs et non juifs à Landivy. Madame Schach demeure à Champigny. Son époux passe en zone libre avec Madeleine et change fréquemment de lieu de domicile.
Des habitants de Landivy accueillent les enfants à leur descente du car. La convoyeuse demeure avec les deux petits frères, Michel et Claude Schach, âgés de 9 et 4 ans. La personne devant les accueillir ne s’est pas présentée. La convoyeuse s’adresse à une personne poussant une brouette pleine de linge lavé au lavoir municipal. Il s’agit de Clémentine Boulanger. Après une brève discussion, l’accompagnatrice dit aux deux garçonnets de suivre Madame Boulanger qui les conduit dans son foyer. Ils y seront accueillis à bras ouverts par Joseph Boulanger, qui exerce la profession de taxi et par ses trois enfants dont Edmond, leurs fils né en 1935. Claude et Michel Schach vont en classe. Joseph et Clémentine Boulanger savent qu’ils sont juifs. Monsieur Boulanger aménage un abri pouvant servir à cacher les enfants.
Après le débarquement, un camion américain heurte violemment Clémentine qui décède de ses blessures en février 1945. Sans nouvelles des parents Schach, Monsieur Boulanger ne peut assurer seul la garde des enfants. Il les confie à un orphelinat à Laval. Au bout de deux à trois mois d’angoisse, les enfants ont la joie de retrouver leurs parents.
Le 20 octobre 2014, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monsieur Joseph Boulanger et à son épouse Madame Clémentine Boulanger.
Documents annexes
Article de presse – de novembre 2015 15 septembre 2017 08:40:59 | |
Article de presse – Ouest france de novembre 2015 21 juillet 2016 10:23:20 | |
Article de presse – Ouest france de novembre 2015 21 juillet 2016 10:22:13 | |
Article de presse – Ouest france du 18/11/2015 21 juillet 2016 10:21:11 |