Marie Metton enseignait dans un pensionnat catholique dirigé par Léon Perret (q.v.) à l’Arbresle (Rhône) dans la grande banlieue lyonnaise. En 1942, y arriva un réfugié juif polonais du nom de Wolf Lewin, amené à l’établissement par Louise Casati (q.v.), un autre professeur, qui l’avait hébergé pendant plusieurs jours. Le directeur et son assistante étaient seuls à connaître l’identité du réfugié qui se faisait passer pour originaire des Flandres. Léon Perret lui procura une fausse carte d’identité. Le fugitif fut logé dans une pièce exiguë dont l’entrée se trouvait à l’extrémité d’un couloir condamné. Wolf Lewin travaillait aux cuisines et nettoyait la cour de l’école. Il n’avait pas à se rendre aux offices religieux. Lorsqu’il tomba malade, atteint d’une affection rénale, Marie Metton et le reste du personnel enseignant, désormais au courant de sa véritable identité, le firent admettre dans un hôpital de Lyon et lui rendirent visite régulièrement. Pourtant le danger était grand. Les Allemands et la police française faisaient souvent des descentes au pensionnat. Une trentaine de personnes, suspectes de complicité avec les « terroristes » de la Résistance, furent exécutées à proximité de l’établissement. Marie Metton et le reste du personnel ne se laissèrent pas décourager et continuèrent à abriter le fugitif. Après la guerre, ce dernier déclara que tous avaient agi « en obéissant à leur conscience d’hommes, avec un coeur plein d’amour et la conviction de leur devoir moral de secourir leur prochain dans la détresse. »

Le 28 mars 1979, Yad Vashem a décerné à Marie Metton le titre de Juste parmi les Nations. 

Marie METTON CESCHINO

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