Le couvent d’Auvillar, en Tarn-et-Garonne, abandonné comme tant d’autres dans la région, accueillit pendant la guerre des religieuses belges, venues s’y réfugier après avoir fui leur couvent d’Heverlee, près de Louvain, à l’arrivée des Allemands en mai 1940. Monseigneur Pierre-Marie Théas (q.v.), l’évêque de Montauban, les avaient accueillies dans son diocèse et avait mis le monastère à leur disposition. Les religieuses s’y occupèrent d’enfants handicapés et vinrent en aide aux personnes dans le besoin, faisant l’admiration de la population locale. Elles acceptèrent également de donner asile à une quarantaine d’enfants juifs, pour la plupart des enfants de réfugiés allemands. Elles assumaient courageusement le risque d’être arrêtées et déportées. Certains de ces enfants purent ensuite être transférés clandestinement en Suisse ou en Espagne. Aucun d’eux ne fut pris par les Allemands. Les religieuses, et notamment Soeur Didier et Soeur Claire – Anne-Marie et Antoinette de Caunes – sauvèrent ainsi des enfants juifs; elles permettaient aussi à ces petits de continuer à respecter les préceptes alimentaires de leur religion.

Le 10 juin 1982, Yad Vashem a décerné à Anne-Marie de Caunes, en religion Soeur Didier, et à Antoinette de Caunes, Soeur Claire, le titre de Juste parmi les Nations.

DE CAUNES Anne-Marie

Documents annexes

Aucun document