Anne Marie Guillot n’a reculé devant aucun risque pour venir en aide aux Juifs persécutés. Propriétaire d’une épicerie à Sainte-Bazeille (Gironde), elle a recueilli à son domicile en juillet 1943 deux garçonnets dont les parents avaient été déportés, Joël Jungerwirth, 11 ans, et son cousin Joël Gast. Mieux, afin de leur assurer une meilleure sécurité, elle leur procura de fausses cartes d’alimentation et les conduisit de l’autre côté de la ligne de démarcation, auprès de la famille Rigaud (q.v.), ses proches. En mars 1944, Anne Marie donna abri aux deux soeurs de Joël Gast, Véra et Annie. Les fillettes avaient jusque là été prises en charge par Joseph Cohen, le grand-rabbin de Bordeaux. Traqué par la Gestapo, il avait dû à son tour se mettre sous la protection d’Anne Marie Guillot. Elle trouva une demeure bien cachée pour le grand-rabbin, son épouse et deux de leurs enfants, Michel et Hélène, et chacun d’eux fut pourvu par ses soins de faux titres d’identité et de rationnement, le tout sans demander la moindre rémunération. Comme dit, c’est elle également qui cacha chez elle Véra et Annie Gast.
Le 8 juillet 1980, Yad Vashem a décerné à Anne Marie Guillot le titre de Juste parmi les Nations.
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