Marie-Thérèse ROUX est la supérieure d’un couvent situé aux environs de Toulon (Var)

C’est dans cette ville que se réfugie la famille SAMUEL, composée du père de la mère et de deux enfants de 7 et 3 ans, ainsi que la grand-mère et une tante, après leur départ de Paris, en 1940 car les  parents de M. SAMUEL ainsi que sa sœur et sa famille sont déjà dans la région, à La Garde. En septembre 43, quelqu’un étant venu prévenir M. SAMUEL que sa mère avait besoin de lui, il se précipite à La Garde où les Allemands, venus arrêter ses parents, le capturent aussi. Seule, sa jeune sœur, échappe à l’arrestation. Un voisin la conduit chez un de ses professeurs, Germaine TEILLARD (nommée Juste le 5 mars 1989). Celle-ci prévient immédiatement Mme SAMUEL de l’arrestation de son mari. Elle garde chez elle les deux enfants et la jeune sœur SAMUEL et elle conduit les trois femmes au couvent de Mère Marie-Thérèse ROUX.

Mère Marie-Thérèse ROUX et son adjointe, Jeanne HERTEL, prennent grand soin des trois femmes et cherchent à adoucir leur sort par tous les moyens. A plusieurs reprises, les Allemands viennent au couvent et, dans ce cas, les sœurs font passer leurs protégées de pièce en pièce par des couloirs secrets. Quand les TEILLARD apprennent que les Allemands vont venir perquisitionner chez eux, ils se hâtent de faire partir les enfants au couvent où ils retrouvent leur famille.

Lorsque les Allemands deviennent encore plus soupçonneux, les religieuses envoient tout le monde chez TEILLARD. Puis l’endroit devenant également dangereux, elles font appel à leurs contacts dans la police pour obtenir des faux papiers à toute la famille. Elles les escortent ensuite en train vers un autre couvent à Montpellier, d’où ils fuient également peu de temps après.

Après la guerre, la famille SAMUEL se trouve à Langogne, en Lozère. Tous sont épuisés et l’un des enfants a la typhoïde. Lorsque Mère Marie-Thérèse l’apprend, elle envoie une des religieuses avec de la nourriture et des médicaments.

Plus tard l’un des survivants écrivit « jamais à aucun moment durant cette période, il ne fut question d’argent. Après la guerre, nous avons toujours été très liés et elles ont participé à toutes nos joies comme à toutes nos peines. Toutes deux disaient que nous comptions parmi les personnes les plus proches d’elles par le cœur ».

Le 13 novembre 1984, Yad Vashem a décerné à mère Marie-Thérèse ROUX le titre de Juste des Nations.

 

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