Henri Aendekerk, immigré belge établi à Paris, avait épousé peu avant la guerre une réfugiée juive de Pologne, Silvy Braverman. Ses amis, le tailleur Aron Falcman et son épouse, devinrent désormais aussi les amis de son mari. Le 15 mai 1941, Aron fut interné au camp de Pithiviers, puis déporté et gazé à Auschwitz. Silvy se croyait protégée contre le risque de déportation en tant que conjointe d’un non juif. Mais le 16 juillet 1942, jour de la rafle du Vel d’Hiv, la police française l’arrêta et elle fut déportée. Henri Aendekerk décida alors de se consacrer au sauvetage d’enfants juifs. Or Mme Falcman elle aussi fut arrêtée le 16 juillet. Elle avait mis sa fillette Berthe en nourrice en Normandie quelques jours auparavant. Déjà entre les mains des policiers, elle se débattit, affirmant avec force cris qu’elle ne bougerait pas sans sa fille. Les policiers tentèrent de la calmer et lui dirent qu’ils reviendraient dans quelques heures pour lui donner le temps de préparer son bagage. Elle saisit l’occasion pour s’enfuir et se rendit peu après en zone sud, non sans avoir prié son ami Henri Aendekerk de veiller sur la petite Berthe. Il rendit visite plus tard à la fillette et constata qu’elle était maltraitée. Il lui trouva une autre famille nourricière à Villeray (Sarthe). Cependant la petite tomba malade, il fallut l’hospitaliser, et Henri décida alors de l’emmener auprès de sa mère en zone sud, où elle arriva le 15 février 1943, jour de son huitième anniversaire. Henri protégea et sauva deux autres enfants juifs à Paris, Lazare Lewin et Herman Przedborski.

Le 5 février 1985, Yad Vashem a décerné à Petrus Johannes Henricus Aendekerk le titre de Juste parmi les Nations.

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