Raymonde Thomas habitait Paris et était la secrétaire d’Yvon Dayan, qui était juif. Lorsque la ville fut occupée par les Allemands, Raymonde offrit son aide à son patron désormais en danger. Elle l’aida à passer en zone sud et l’accompagna chez ses parents qui habitaient Le Blanc, dans l’Indre. Plus tard, elle vint aussi en aide à la famille Gozland, apparentée à d’Yvon Dayan, après l’arrestation du chef de famille et sa déportation en 1943. Par miracle, Mme Gozland et ses deux enfants n’avaient pas été arrêtés, mais ils avaient reçu l’ordre de ne pas quitter l’appartement jusqu’au lendemain. Dès le départ des policiers, madame Gozland s’enfuit avec les enfants sans prendre le temps d’emporter quoi que ce soit. Elle réussit à arriver à Le Blanc où elle comptait retrouver Yvon Dayan, l’oncle des enfants. Raymonde Thomas les accueillit chaleureusement, leur donna de quoi manger et des vêtements et leur trouva un logement, chez des amis, dans le petit village de Belabre. Elle leur fournit également des bicyclettes pour le trajet. Lorsque les Gozland furent installés à Belabre, la jeune femme continua à aller les voir et leur apporta de l’argent envoyé par leur oncle. Un peu plus tard, la situation s’étant aggravée, la famille partit se cacher dans un autre village, Prissac, où elle était plus en sécurité. Dans leur témoignage après la guerre, les Gozland soulignèrent que Raymonde avait été mue par son respect de l’être humain et sa haine du racisme et de l’injustice : « Nous devons la vie à Raymonde, elle nous a sauvés tous les quatre sans jamais avoir peur, ni hésiter devant les dangers que cela comportait. » déclarèrent-ils. Raymonde Thomas épousa Yvon Dayan après la guerre.

Le 26 décembre 1988, Yad Vashem a décerné à Raymonde Dayan-Thomas le titre de Juste des Nations.

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