Fanny-Marie et Jean-Jacques Astier, de très modestes paysans, vivaient dans le village de Chaumargeais, non loin du Chambon-sur-Lignon, près de Tence. Leur maison se trouvait à deux kilomètres environ de la route de St.Agrève. Un jour de janvier 1944, un homme arriva chez eux, portant un enfant juif blessé à la jambe, Carl Landau. L’homme appartenait à la CIMADE, une organisation clandestine protestante qui, en association avec les Quakers, trouvaient des cachettes pour les enfants juifs. Né en Allemagne, Carl avait été interné avec sa famille au camp de Gurs dont les Quakers avaient réussi à le faire sortir quelques mois plus tard. Malgré leur pauvreté, les Astier accueillirent chaleureusement le garçon et le soignèrent avec dévouement jusqu’à ce qu’il soit rétabli. Ils avaient eux mêmes deux enfants, Paul, qui avait été fait prisonnier par les Allemands, et Maurice, qu’ils avaient adopté. Leur maison était petite; il n’y avait ni électricité ni eau courante et le grenier était rempli de foin. Les Astier cachèrent le jeune Carl dans un placard de cuisine. Il resta chez eux pendant près de six mois, jusqu’en juin 1944. Lorsque les Allemands se rapprochèrent de Chaumargeais, Astier demanda à Carl, pour le protéger, de prendre ses affaires et de se réfugier dans la forêt, où des partisans espagnols assurèrent sa protection. La famille Astier continua à s’occuper du jeune garçon sans demander la moindre contrepartie financière, risquant leur vie pour des raisons purement humanitaires.

Le 21 septembre 1989, Yad Vashem a décerné à Fanny-Marie et Jean-Jacques Astier le titre de Juste des Nations.

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