Charles Bouy était policier à Nancy depuis de longues années. Pendant l’occupation, il était responsable du contrôle des étrangers. Il faisait partie d’une organisation clandestine de policiers opposés au régime, qui sauva la vie de près de 350 Juifs. Le 19 juillet 1942, lors de la grande rafle des Juifs de Nancy, les gendarmes ne trouvèrent à la maison qu’une quarantaine d’entre eux; tous les autres avaient été prévenus par Bouy et ses camarades. La famille Quenet, des Juifs de Nancy originaires de Pologne, était en relations amicales avec le policier. Et, non content de les avertir de la rafle prévue, Charles Bouy les cacha chez lui malgré les risques immenses qu’il courait. Donner asile à des Juifs recherchés par la police était formellement interdit et lourdement sanctionné. Ils passèrent plusieurs semainessous sont toit, jusqu’à ce qu’une meilleure solution soit trouvée. Charles Bouy abrita aussi la famille Sibalski. Le policier fournissait également de faux papiers à des réfugiés juifs, à des prisonniers en fuite et à des parachutistes alliés. Il fabriquait lui même ces papiers, qu’il dissimulait dans son clapier à lapins. La Gestapo, venue un jour perquisitionner chez lui, ne trouva rien.
Le 31 août 1990, Yad Vashem a décerné à Charles Bouy le titre de Juste des Nations.
Exposition: Désobéir pour sauver
Documents annexes
Article de presse 3 novembre 2013 08:56:47 | |
Article de presse 3 novembre 2013 08:55:54 | |
Article de presse 3 novembre 2013 08:55:20 | |
Article de presse 3 novembre 2013 08:55:00 | |
Invitation cérémonie Bouy 3 novembre 2013 08:52:02 | |
Article de presse – L'Est républicain du 23/06/1991 3 novembre 2013 08:49:01 |