L’histoire

Oswald Bardone et sa femme Lea, Cérémonie de Yad Vashem
En août 1940, Oswald Bardone et son ami Léon Poliakov s’échappèrent du camp de prisonniers de guerre de Doullen, dans le nord de la France. Bardone et sa femme Léa ouvrirent un café à Saint-Etienne. A l’automne 1942, Poliakov, qui correspondait régulièrement avec son ami, accepta l’invitation que lui faisait Bardone de venir habiter chez eux. Oswald et Léa traitèrent Léon Poliakov comme s’il faisait partie de la famille, lui fournirent de faux papiers et lui trouvèrent un travail dans une usine à papier voisine. Lorsque les arrestations de Juifs commencèrent dans le sud de la France, Poliakov rallia le réseau « Service André » et le café Bardone en devint le quartier-général. Les membres du réseau aidaient surtout les Juifs de Marseille à s’enfuir pour se réfugier dans les régions montagneuses du Massif Central. Le café servait de relais pour ces réfugiés qui pouvaient s’y reposer, s’y restaurer et même y dormir quelques nuits. Après la guerre, Poliakov, qui avait fait fonction d’officier de liaison dans le « Service André » raconte dans son ouvrage : L’auberge des musiciens, Mémoires (Paris 1981) que les Bardone avaient exécuté diverses missions aussi difficiles que dangereuses pour le compte de ce réseau; sauver des Juifs étaient pour eux une priorité et ils avaient escorté beaucoup d’enfants juifs pour les mettre à l’abri chez des paysans dans de petits villages de montagne – sans chercher la moindre contrepartie financière. A l’été 1944 Oswald Bardone fut arrêté par la Gestapo alors qu’il effectuait une mission pour le Service André; il sortit de prison peu avant l’évacuation de la région par les troupes allemandes. Son père, Quinto Bardone, hébergea lui aussi des Juifs dans sa maison de Grenoble.

Le 8 septembre 1970, Yad Vashem a décerné à Oswald et Léa Bardone le titre de Juste des Nations.

Oswald Bardone et sa femme Lea, Cérémonie de plantation d'un arbre à Yad Vashem

Documents annexes

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