Lorsque la guerre éclata Georges Perrod était directeur d’une école primaire à Douvaine (Haute-Savoie), commune située à environ huit kilomètres de la frontière suisse. Pendant l’Occupation, Douvaine devint une ville-étape pour l’une des filières d’évasion vers la Suisse. Cette filière comprenait un certain nombre de religieux dont les pères Simon Gallay (q.v.) et Jean-Joseph Rosay (q.v.) qui se chargeaient d’aider les fugitifs, juifs et non juifs, à franchir la frontière. Ils les hébergeaient pendant une période plus ou moins longue – de quelques heures à quelques jours – en attendant que les conditions permettent aux passeurs de tenter l’aventure. Georges Perrod travaillait avec eux et cachait lui aussi des fugitifs en attente dans les sous-sols de l’école. Sa femme Maria s’occupait d’eux et ils prenaient leurs repas avec les Perrod. Evidemment, ceux-ci ne gardaient aucune trace du passage des fugitifs, qu’ils ne connaissaient d’ailleurs pas et dont ils ignoraient le vrai nom. De ce fait, il est difficile d’évaluer le nombre exact de Juifs qui trouvèrent refuge chez eux avant de passer la frontière, mais on l’estime à plusieurs dizaines. Georges et Maria risquaient leur vie en aidant les fugitifs. Plusieurs membres de la filière, et notamment le père Rosay, curé de Douvaine, furent arrêtés et déportés dans les camps où ils furent assassinés. L’action courageuse de Georges et Maria est évoquée dans deux ouvrages : « Les secrets d’une frontière » de R. Mossu (1964) et « Ma vie pour la tienne » de René Nodot (q.v.) publié en 1981.

Le 17 octobre 1994, Yad Vashem a décerné à Georges et à Maria Perrod le titre de Juste parmi les Nations. 

Georges PERROD

Marie PERROD

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