L’histoire

DUHR Nicolas
Nicolas Duhr habitait à Sierck les Bains (Moselle) dans le nord de la France, à proximité des frontières de l’Allemagne et du Luxembourg. Lorsque la guerre éclata, tous les habitants de la localité et de ses environs furent évacués vers St.Georges-les-Baillargeaux dans la Vienne. Nicolas, qui ne trouvait pas de mots assez durs pour condamner les partisans de la politique anti-juive de Vichy, s’engagea dans la Résistance. Il devint le chef du réseau local, qui fournissait de faux papiers aux fugitifs – Juifs et prisonniers de guerre qui s’étaient échappés. Il était le responsable de la région du Poitou, où se trouvaient de nombreux évacués. En sa qualité de secrétaire de mairie de la ville de Sierck, il pouvait se procurer des cartes d’alimentation destinées aux habitants de la ville. Pendant l’Occupation, la mairie fut cambriolée trois fois et des cartes d’alimentation volées ; l’un de ces cambriolages avait été organisé par Duhr lui même. Il fit parvenir les cartes ainsi dérobées à des Juifs qui se cachaient. Les Marx, un couple évacué de Sierck, témoignèrent après la guerre que les faux papiers et les cartes d’alimentation que leur avait fournis Nicolas Duhr leur permirent de tenir bon de janvier 1944 à la libération au mois d’août de la même année, et que, par conséquent, ils lui devaient la vie. Des membres d’autres familles ainsi sauvées évoquèrent eux aussi après la guerre le travail de Nicolas Duhr, en soulignant que si ses activités en faveur des Juifs avaient été découvertes, il aurait été exécuté par les Allemands.

Le 8 septembre 1970, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Nicolas Duhr le titre de Juste parmi les Nations. 

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