Catherine Marchetti
Albertine Marchetti, qui avait vingt et un an, habitait Paris; elle travaillait dans une usine de récupération de textiles appartenant à des Juifs appelés Zalc. Elle y fit la connaissance d’un Juif polonais nommé Bornstein, qui était l’ami et le collègue de Zalc. Lors de la grande rafle des Juifs de Paris du 16 juillet 1942, la famille Bornstein se trouva dispersée. Madame Bornstein eut le temps de prendre la fuite et d’arriver dans le sud de la France. Son fils Bernard resta chez lui, rejoint par sa tante. Monsieur Bornstein, lui, se cacha dans un entrepôt de l’usine. Pendant de nombreux mois, Albertine lui apporta tous les jours de quoi manger et des objets de première nécessité. En novembre 1942 Bernard fut arrêté et conduit au poste de police. Il réussit à s’enfuir et vint rejoindre son père dans sa cachette. Bornstein demanda à Albertine de trouver une autre « planque » pour son fils. La jeune fille en discuta avec Catherine Marchetti, sa mère, et cette dernière offrit l’hospitalité à Bernard. Elle l’hébergea, sans demander de loyer, pendant 14 mois. Monsieur Bornstein ayant fini par se trouver une meilleure cachette à Montreuil, son fils quitta l’appartement de la mère d’Albertine pour s’y installer. Albertine continua à ravitailler tous les jours les deux fugitifs jusqu’à la Libération, en dépit des risques considérables qu’elle courait. Sa mère l’encourageait et l’assistait dans cette tâche humanitaire. En 1949, Albertine épousa Bernard Bornstein.

Le 10 mars 1996, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Albertine Marchetti et à sa mère, Catherine Marchetti, le titre de Juste parmi les Nations.

Bernard Bornstein entouré des frères LOIL Maurice et Jojo

de gauche à droite Jojo LOIL, Madame Eléonore secrétaire de l'ORT pendant l aguerre, Maurice LOIL, Albertine Marhcetti et Bernard Borenstein

Documents annexes

Article de presse - Avril 1999Article de presse – Avril 1999
4 février 2017 15:31:50