Achille Laborie était propriétaire d’une petite ferme, Laribère, à Castillon-sur-Saves (Gers). Membre du réseau Morange de la Résistance, il hébergea clandestinement des soldats alliés qu’il aida à passer en Espagne. Il était également prêt à venir en aide à quiconque était pourchassé par les Allemands. C’est ainsi qu’il sauva Alfred Eléfant. Cet adolescent parisien de quatorze ans était le fils de Juifs de Hongrie; la famille avait fui Paris après les grandes rafles de juillet 1942 et était arrivée dans le Gers en novembre. Arrêtés, les parents d’Alfred furent internés dans un camp situé à l’Isle Jourdain. Ils réussirent à s’échapper et se cachèrent dans une ferme abandonnée non loin de Laribère. Angoissés pour leur fils, ils demandèrent à Achille Laborie de lui donner asile. Malgré l’opposition de tous les membres de sa famille, à l’exception de sa soeur Alice, le fermier accepta. Il hébergea également Claude Brunswick, un jeune juif qui travaillait à la ferme sous un nom d’emprunt, ainsi qu’un officier polonais. Achille Laborie courait ainsi un danger d’autant plus grand qu’une dénonciation était toujours possible et que les Allemands faisaient de fréquentes descentes dans la région. Il cacha les deux jeunes juifs jusqu’à la Libération, soit pendant deux ans, et ravitailla régulièrement M. et Mme Eléfant dans leur retraite. Après la guerre, Alfred Eléfant, qui n’oublia jamais la bonté d’âme et le courage du fermier, resta en contact avec lui pendant de longues années.

Le 24 mars 1996, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Achille Laborie le titre de Juste parmi les Nations. 

 

Achille laborie à droite et  Alfred Elefant qui avait 16 ans en 1942 à gauche

Achille laborie à gauche et la personne sauvée lors de la cérémonie

Achille LABORIE et  Alfred Elefant

Documents annexes

Article de presse - La Dépêche de Muret du 27/07/1996Article de presse – La Dépêche de Muret du 27/07/1996
17 juin 2016 09:23:52