Charles Passeman, qui avait une mercerie à Valence d’Agen (Tarn) y vivait avec sa femme Gabrielle et leurs trois enfants. En juin 1943 il fut contacté par un réfugié juif du nom de Galicki qui s’était enfui de Paris avec sa famille et cherchait asile dans la localité voisine de Golfech. C’est le curé du village qui lui avait dit de s’adresser à Charles, qu’il avait qualifié de « saint » bien que résolument laïc et militant au parti radical-socialiste. Il ne fut pas déçu. Charles et Gabrielle acceptèrent d’héberger les enfants, Jean-Jacques et Patrick Golicki. Bientôt les deux garçons les appelèrent affectueusement « Pépé » et « Mémé ». Yolande Passeman, treize ans s’attacha au petit Patrick, de quatre ans plus jeune qu’elle, tandis que son frère Maurice devint inséparable de Jean-Jacques, qui avait onze ans comme lui. Restés à Golfech, les Golicki furent bien reçus par les villageois qui se montrèrent hospitaliers à l’égard des quelques familles juives venues s’y réfugier. Au début de l’été 1944, des troupes allemandes furent stationnées à Valence d’Agen et Charles Passeman lui même dut se cacher jusqu’à ce qu’ils battent en retraite vers le nord. Sauveteurs et sauvés fêtèrent ensemble la Libération. Dans son témoignage après la guerre, Patrick évoque longuement l’affection prodiguée par les Passeman à son frère comme à lui-même. Leur amitié perdura pendant de longues années après la guerre.

Le 10 février 1997, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Charles et à Gabrielle Passemain le titre de Juste parmi les Nations. 

Cérémonie

Documents annexes

Article de presse - La provence du 29/04/1999Article de presse – La provence du 29/04/1999
17 janvier 2019 07:26:01