Roger et Huguette Audi étaient fermiers à Thuellin (Isère); ils vivaient avec les parents d’Huguette, Albert et Hélène Blanchin. Début janvier 1944, Albert Blanchin, accusé d’appartenir à la Résistance, avait été exécuté à Lyon par les agents de la Gestapo aux ordres de Klaus Barbie. Pourtant, le 22 janvier, Roger, Huguette et Hélène donnèrent asile à cinq membres de la famille Lanzenberg, des Juifs qui s’étaient enfuis de Marseille à l’arrivée des Allemands et avaient trouvé refuge à Dolomieu (Isère) sous la protection du frère de Roger, Aristide et de sa femme Yvonne Audi (q.v). Se trouvant seule à la maison, Marthe Hensi, la mère de Janine Lanzenberg, avait été arrêtée. Elle réussit à s’échapper et à rentrer chez elle. Toutefois, son adresse étant connue des autorités, elle ne pouvait y rester longtemps. Courageusement, Hélène Blanchin accepta, malgré son deuil, de donner asile aux Lanzenberg jusqu’à ce qu’une cachette leur soit trouvée. Elle abrita les fugitifs pendant deux mois. Ensuite ils furent transférés dans un endroit plus sûr par Roger et Huguette. Aristide et Yvonne Audi se chargèrent de les ravitailler et de s’occuper d’eux jusqu’à la Libération. Dans son témoignage après la guerre Huguette explique son geste : « Nous avons aidé ces gens-là pour leur éviter les camps de concentration. Je pense que nous n’avons fait que notre devoir de Français ».
L’amitié tissée pendant la guerre entre les Lanzenberg et leurs sauveurs se poursuivit longtemps après la Libération.
Le 6 mai 1997 l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Hélène Blanchin, Roger et Huguette Audi le titre de Juste parmi les Nations.
Documents annexes
![]() | Article de presse – Le Dauphiné du 8/11/1997 23 mars 2017 18:24:30 |
![]() | Article de presse – Le Dauphiné Libéré du 10/11/1997 23 mars 2017 18:23:49 |
![]() | Discours de la personne sauvée 23 mars 2017 18:23:08 |
![]() | Courrier de Bourgoin-Jailleu_14 novembre 1997 23 mars 2017 18:22:42 |