Francine Allenait, religieuse de l’ordre de Saint Charles, était la Mère supérieure du couvent de Sainte Jeanne d’Arc dans le Rhône. En mai 1943, elle donna asile à deux jeunes Juives, Lucienne Gantzel, dix ans, et sa cousine de six ans, Lucienne Lasman. Les parents de cette dernière vinrent la reprendre pendant les vacances d’été et réussirent à passer clandestinement la frontière suisse. Restée seule, Lucienne insista pour retourner dans sa famille à Lyon à la fin des vacances. Dans son témoignage après la guerre, elle évoque la générosité et la grandeur d’âme de la Mère supérieure, seule à savoir avec les autres religieuses que les fillettes étaient juives. Sa cousine et elle assistaient à la messe, mais on ne fit rien pour les convertir. Selon Lucienne Gantzel, deux autres jeunes Juives avaient trouvé asile dans l’établissement. Elle entendit une fois soeur Berchmans, responsable de la cuisine, raconter qu’un jour des gendarmes français étaient venus au couvent, semant la panique parmi les religieuses jusqu’à ce qu’elles aient compris que leur visite n’avait rien à voir avec les petites réfugiées.

Le 5 novembre 1997, l’institut de Yad Vashem de Jérusalem a décerné  à Francine Allenait, en religion Mère Sainte Lucie, le titre de Juste parmi les Nations.

Le témoignage

Lucienne Kollmann, née Lasman, a été cachée, ainsi que sa cousine Lucienne Gantsel, dans l’institution  » Sainte Jeanne d’Arc », dirigée par des religieuses de l’ordre Saint-Charles à Thizy, situé à 60 kilomètres de Lyon. L’ensemble des religieuses connaissait leur identité juive, mais aucune des élèves n’était au courant. Ces religieuses ont plus tard accueillies deux autres fillettes juives. Lucienne Lasman est restée à l’institution de mai à début juillet 1943, sa cousine de la fin de l’année scolaire 1943 et une partie de l’année 1944.
Francine Allenait, en religieuse Mère Ste Lucie, a pris la responsabilité de les accueillir.


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