Marie Banc (Mère Marie des Anges) était la Supérieure du couvent Saint-Joseph de Saint-Félicien (Ardèche) et y gérait les deux pensionnats respectifs des filles et des garçons. En décembre 1942, elle accueillit dans son institution deux enfants juifs en danger, Henri Amzel, 10 ans, et sa sœur Denise, 6 ans. Leurs parents, émigrés juifs d’Europe de l’Est, avaient décidé de quitter Paris à la déclaration de guerre et s’étaient réfugiés avec leurs deux enfants à Marseille où ils louèrent un appartement. La propriétaire du meublé, consciente du danger encouru par la famille, lui suggéra de placer les enfants en sécurité au pensionnat catholique de Saint-Félicien. Leurs parents les y suivirent et s’installèrent eux aussi au village de sorte que les enfants purent leur rendre régulièrement visite le dimanche. La famille Amzel étant de condition très modeste, l’hébergement et la scolarité des enfants furent pris en charge gratuitement par Marie Banc, pendant deux ans. La Milice faisait de fréquentes visites au village mais les enfants en furent protégés grâce à la discrétion de Marie Banc et des directeurs de leurs pensionnats qui étaient les seuls à connaître leurs origines juives. Malgré les risques encourus, pour eux et leur établissement, ils protégèrent Henri et Denise jusqu’à la Libération.
Le 4 mars 2001, Yad Vashem a décerné à Marie Banc le titre de Juste des Nations.
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