Denis et Julie Fumat étaient métayers de la ferme Lacoste, à Chasteaux (Corrèze). Ils y vivaient avec leurs trois jeunes enfants, le grand’père, le patriarche de la famille, et 2 frères, André, sur le point de se marier, et Adrien, célibataire. Leurs quatre voisins étaient pétainistes, tandis que les Fumat étaient communistes. Au soir du 2 septembre 1942, un homme blessé et couvert d’ecchymoses frappa à leur porte. Il demanda à parler au maire ou au curé, pensant trouver assistance auprès d’eux. L’homme se présenta: Paul Mandelbaum, Juif étranger demeurant à Mazamet (Tarn) et photographe de profession. Il venait juste de sauter du train qui le conduisait du camp de Saint-Sulpice vers la déportation et s’était blessé dans sa chute. Par chance Paul était tombé sur la bonne famille. Les Fumat lui déconseillèrent de s’adresser au curé ou au maire qu’ils savaient adeptes de la «Révolution Nationale». Par contre, ils invitèrent le fugitif à leur table, pansèrent ses plaies et lui offrirent le gîte dans une grange. Le lendemain, ils lui apportèrent le petit déjeuner. Ce rituel se répêta pendant 48 jours. André fit l’aller et retour Mazamet-Lacoste pour informer la femme de Paul, restée seule avec leur fils de 6 ans et sans nouvelles et ramener un ami porteur de vêtements et plus tard de faux papiers. Paul repartit pour se rendre dans une cache à Perigueux mais revint chez les Fumat durant une période de danger. Adrien laissa à la postérité un récit émouvant du sauvetage de Paul où il exprime le sentiment que «l’idéal du devoir accompli exalte d’enthousiasme nos sentiments de solidarité humaine».     

Le 11 octobre 2001, l’institut Yad Vashem de jérusalem a décerné à Julie et Denis Fumat le titre de Juste parmi les Nations. 

Le témoignage

Szloma Mandelbaum est né en 1906 en Pologne et est arrivé en France en 1931. Il s’y marie et s’installe à Mazamet.

A la déclaration de guerre, il est engagé volontaire.

En 1942, il est arrêté et interné dans divers camps. Lors d’un transport en train, il saute mais se blesse gravement à l’épaule. Il parvient dans un hameau composé de 5 maisons. Par un hasard extraordinaire, il frappe à la porte de la seule famille communiste.

Au péril de leur vie, la famille FUMAT cache M. MANDELBAUM d’abord chez eux, puis dans une grange pendant plusieurs mois

 

Documents annexes

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4 juin 2016 17:02:01