Beaumont-de-Lomagne. Justes parmi les nations : fierté et émotion

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Dossier n°

12855

Beaumont-de-Lomagne. Justes parmi les nations : fierté et émotion

Du 20/09/2019

 

 

 

 


C’est une cérémonie empreinte d’une grande émotion qui s’est déroulée mercredi, dans la salle Les Nouveaux Bleus, en présence de nombreuses personnalités, après le dévoilement d’une plaque sur la façade de l’ancienne école publique, rue Despeyrous. En effet, les descendants de Jeanne et Jean-Marie Arquié, institutrice et directeur de l’école publique pendant la Seconde Guerre mondiale, recevaient, des mains d’Anita Mazor, de l’ambassade d’Israël, la distinction de Justes parmi les nations attribuée, à titre posthume, aux époux Arquié parce qu’ils avaient caché des enfants juifs durant cette période. Cette remise de la médaille et du diplôme décernés par Yad Vashem était le point fort de cette célébration, mais tout le déroulé de cet événement, orchestré par Francine Théodore-Lévêque, déléguée régionale du comité Yad Vashem, assistée des services municipaux, était empreint d’une grande solennité. Débuté par la chanson «Nuit et brouillard», de Jean-Ferrat, le programme prévoyait ensuite une allocution de Thérèse Reynaud, puis de Jean-Luc Deprince, maire, qui fit le résumé du sauvetage mis à l’honneur.

Anita Mazor : «poursuivre ce travail de mémoire»

Puis les enfants de l’école publique, et en alternance du collège Théodore-Despeyrous, lurent un texte qui remettait en scène les enfants d’autrefois, et les Conteurs et Conteuses de Beaumont-de-Lomagne déclamèrent le poème d’Albert Pesses, «Le Badge», qui évoque l’humiliation du port de l’étoile jaune. Après le chant des «Partisans», Anita Mazor prit la parole pour rappeler «la nécessité de poursuivre ce travail de mémoire», avant que Céline Platel, sous-préfet, ne souligne combien elle se sentait particulièrement concernée par la poursuite de ces commémorations qui visent à faire de nos enfants des citoyens éclairés et conscients des dangers qui ne cessent de peser sur nos sociétés, et salua la présence de «Robert Delbès, l’un des animateurs principaux de ce travail éducatif». Les enfants sauvés eurent eux-mêmes des enfants, puis des petits-enfants, et l’un d’eux, montrant sur l’écran une photo où était rassemblée cette nombreuse descendance, s’adressa aux petits-enfants des sauveteurs : «Regardez cette photo, c’est tout un monde que vos grands-parents ont sauvé.»