Maurepas – La résidence étudiante prend le nom de deux Justes

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Dossier n°

Maurepas – La résidence étudiante prend le nom de deux Justes

Du 23/06/2015

 

 

 

 

 

La plaque commémorative a été inaugurée en présence de membres de la famille Lambert-Schuler et de membres du comité français de Yad Vashem.

A Maurepas, la résidence étudiante de 183 logements portera le nom d’Adèle et André Lambert, deux habitants ayant aidé une famille juive durant la Seconde guerre mondiale.

Jusque-là prénommée “Jan Palach”, la résidence étudiante de Maurepas s’appellera désormais “Adèle et André Lambert”, en hommage à deux Justes de la ville. Une plaque commémorative a été dévoilée jeudi en présence de leurs descendants. «Nous sommes très honorés d’avoir le nom de nos grands-parents sur une résidence étudiante», indiquent, émus, Agnès Lambert et Claude Schuler, leurs petits-enfants.

Ils ont sauvé une famille juive

Durant la Seconde Guerre mondiale, ce couple de Maurepasiens avait sauvé une famille juive, les Zimbler, en les hébergeant clandestinement. «Ils sont restés cachés dans une chambre pendant plus d’un an, raconte Claude, né en 1943 dans cette maison. Personne n’était au courant qu’ils étaient là. Ils y sont restés jusqu’à la Libération.» «A l’époque, ils étaient passibles de mort pour les avoir cachés», rappelle Jacques Barros, président de l’Association juive de Maurepas et environs (AJME).
Pour leur acte de courage, Adèle et André Lambert ont reçu le titre de “Justes parmi les nations” en 1996 de l’institut Yad Vashem de Jérusalem.
A l’origine de cette résidence étudiante de 183 appartements, l’ancien maire Georges Mougeot (DVG) regrette ce changement de nom. «Je trouve ça mesquin, déplore l’ancien élu. On remplace un nom mondialement connu pour son martyre pour la liberté (NDLR : Jan Palach s’était immolé en 1969 à Prague pour protester contre l’invasion de son pays) par deux personnes certes honorables mais moins exemplaires pour la jeunesse étudiante.»
«Le nom de Jan Palach n’avait pas été acté officiellement», rétorque le maire Grégory Garestier (LR) qui a voulu «valoriser l’histoire locale de Maurepas. C’est un symbole fort d’adosser leur nom à une résidence étudiante».