Rainvillers : les Justes parmi les Nations à l’honneur

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Dossier n°

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Rainvillers : les Justes parmi les Nations à l’honneur

Du 28/11/2017

 

 

 

 

Rainvillers, dimanche. C’est un représentant de l’Etat d’Israël, dépêché par l’ambassade d’Israël en France, qui a remis le titre de juste parmi les nations à Simone Le Moal pour le courage de son père et ses grands-parents pendant la Seconde Guerre mondi

A titre posthume, trois habitants de la commune ont été reconnus Justes parmi les Nations. Une place a même été inaugurée en leur nom.

« Ils ont sauvé des juifs, ils ont sauvé la vie. » C’est avec des mots forts que Laurent Lefèvre, le maire (SE) de Rainvillers, a ouvert, dimanche, une cérémonie d’hommage aux Justes parmi les Nations qui ont vécu dans la commune, avant de leur consacrer une place, à l’entrée de la forêt. Un événement organisé sous une forte présence de gendarmerie (hommes armés, chien renifleur…), en raison de la présence d’un diplomate israélien.

Après Louis et Simone Macé, Léon et Jeanne Babin, Auguste et Hortense Marchand en 2016 (ils avaient dissimulé, pendant de longs mois, des Juifs non loin de la forêt), ce sont les Guidi, Gabrielle et Louis-Maurice, ainsi que leur fils Louis-Robert, qui ont été décorés pour leur courage en 1939-1945. A titre posthume, en présence d’un représentant de l’ambassade d’Israël, ils ont été médaillés de Justes parmi les Nations. C’est leur fille et petite-fille, Simone, qui a reçu, émue, ce diplôme. Les Guidi étaient venus s’installer à Paris après la guerre.

« Il a dormi sur le canapé pour nous laisser la chambre »

Et c’est l’une des petites filles cachée par les Guidi dans leur appartement de Paris, Ginette, 10 ans en 1942, qui a raconté cet acte courageux. « Monsieur Guidi a dormi dans le canapé pour nous laisser une chambre. Il a brisé le scellé de notre appartement pour nous rapporter des affaires. Alors qu’on devait rester quelques jours, nous sommes restés deux ans, a-t-elle décrit. Ils ont pris des risques incroyables. »

 Les cris des voisins pour alerter de la rafle de juillet 1942, l’étoile jaune, les menaces des policiers… « Ce sont de vrais héros qui reçoivent la plus haute distinction aux yeux de mon pays », a relaté le diplomate israélien.

Elie Julien