2 Graulhétois Justes parmi les Nations

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Dossier n°

12855

2 Graulhétois Justes parmi les Nations

Publié le 23/07/2013

 

 

 

 

La cérémonie a eu lieu dans la salle de la République.
Jeanne et Edouard Schwander ont reçu à titre posthume le diplôme d’honneur de «Justes parmi les Nations». Depuis avril 2010 Jacqueline Fischer, née Grumbach, se battait pour faire reconnaître comme tels ces Graulhétois qui ont accepté de la cacher, au péril de leur vie, ainsi que son frère Pierre et ses parents.

«Nous habitions Paris où mon père gérait un comptoir du cuir. Quand la guerre a éclaté nous sommes partis à Graulhet, mon père y ayant un dépôt de cuir» explique Jaqueline qui fréquentait alors le lycée d’Albi tandis que Pierre était scolarisé à Graulhet. Jules, spolié de son magasin, parcourrait la campagne à bicyclette à la recherche de ravitaillement. C’est alors qu’il fait la connaissance de la famille Schwander, habitant dans une grande maison isolée à Saint-Hilaire. «Ma mère avait demandé aux Schwander s’ils pourraient nous héberger en cas de besoin. Et c’est ainsi que début février 1944, mes parents, mon frère Pierre et moi-même gagnions à bicyclette, en pleine nuit noire, la maison des Schwander», poursuit Jacqueline.

Les Schwander avaient cinq enfants, Michel qui était soldat, Renée, Marie-Thérèse, Marie-Claire et Jean-Louis. Auguste Schwander travaillait dans une usine de colle et de savon à Graulhet. «Marie-Thérèse et Renée nous avaient cédé leurs chambres. Nous vivions reclus et sortions la nuit. Je me souviens que nous allions marcher le long du Dadou, qui sentait alors très mauvais», confie Jacqueline. La visite inattendu d’un voisin qui causant un vent de panique, le partage des légumes et produits d’élevage pour n’éveiller aucun doute… Les anecdotes sont nombreuses.

Après la libération la famille Grumbach rejoint Graulhet, puis Paris. «J’avoue que j’étais assez insouciante, j’étais portée par mes parents et n’avais pas cette angoisse qu’ils connaissaient, eux, au quotidien. En fait, pour moi, il était impossible qu’il nous arrive quelque chose !», conclut Jacqueline, qui est revenue sur Graulhet, notamment avec ses enfants pour leur montrer où elle était cachée.

La distinction a été remise par Barnéa Hassid, consul général d’Israël à Marseille et le docteur Albert Seifer, délégué régional du comité français pour Yad Vashem.