Les Justes
Armand Zahler
Année de nomination : 2005Date de naissance : 12/11/1895
Date de décès : 08/04/1983
Profession : Commerçant, négociant en fruits et légumes
Céline Zahler
Année de nomination : 2005Date de naissance : 03/03/1893
Date de décès : 15/04/1972
Profession : Sans profession
Département : Yvelines
Région : Ile-de-France
Personnes sauvées
Lieu porteur de mémoire
Cérémonies
L'histoire
Céline et Armand Zahler étaient négociants en fruits et légumes. Ils habitaient à Mareil-Marly (Yvelines) et avaient leur magasin à Suresnes. Armand, vétéran de 1914-1918, avait été cité pour sa bravoure aux combats. Sous l’Occupation, deux des fils Zahler avaient atteint la vingtaine d’années. Tous deux s’engagèrent dans la Résistance, l’un étant réfractaire du STO. Les Zahler entretenaient des liens amicaux avec leur médecin de famille, le Dr. Robert Clauvel de Saint-Germain-en-Laye. Il put exercer son métier jusqu’en 1942, malgré l’interdit de la législation anti-juive et le fait que Saint-Germain-en-Laye était devenu le siège du quartier général de l’armée allemande. A la fin de l’année 1942, un autre patient du Dr. Clauvel, M. Couturier qui était brigadier de police au commissariat de Saint-Germain-en-Laye, l’informa de l’arrestation programmée des familles juives de la ville. Robert Clauvel confia son désarroi à Armand qui proposa son secours. Il offrit de cacher le couple dans l’appartement qui se trouvait au premier étage au-dessus de son magasin de Suresnes. Les Zahler ont accueilli chez eux trois des enfants Clauvel : Monique, 8 ans, Marie-France, 3 ans et le petit Rémy, 1 an. Solange, la belle-fille des Zahler, en prit soin avec Céline, et s’occupa en particulier du petit Rémy. Gérard, le quatrième enfant des Clauvel, fut placé chez une famille d’accueil à Charenton-le-Pont. Le brigadier Couturier procura à Robert une nouvelle identité, et il devint M. Delors. Il fournissait à la famille des tickets de rationnement qu’il remettait en cachette au plus jeune des fils Zahler, Henri, 11 ans. Le couple Zahler a couvert les Clauvel de leur protection pendant deux ans, jusqu’à la Libération alors que Mareil-Marly servait de base à une importante unité de l’artillerie antiaérienne allemande et que des officiers allemands de haut rang y stationnaient.
Le 30 janvier 2005, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Céline et Armand Zahler le titre de Juste parmi les Nations.
Le témoignage
La famille Clauvel demeure à Saint Germain-en-Laye, le père est médecin et il a 4 enfants. De 1940 à 1942, le père parvient à continuer d’exercer. En décembre 1942, M. Clauvel est prévenu par l’un de ses patients (le brigadier de police Couturier), que des arrestations sont programmées. Un autre patient Armand Zahler lui propose de mettre gracieusement un studio situé à Suresnes à la disposition des parents. Le studio était situé au-dessus du magasin de Monsieur Zahler, négociant en fruits et légumes.
Le petit Rémy Clauvel et ses 2 soeurs sont accueillis chez les Zahler à Mareil-Marly, Solange Zahler la fille aînée en prend soin.
Les 3 enfants vont rester cachés là jusqu’à la Libération. Le fils aîné Henri sera caché à Charenton-le-Pont chez Mademoiselle Doré.
Monsieur Clauvel obtint une nouvelle identité établie par le brigadier Couturier qui fournissait aussi des cartes de rationnement qu’il remettait en cachette au plus jeune fils des Zahler, Henri âgé de 11 ans.
Mareil-Marly était, sous l’occupation allemande, une base militaire importante.
On les présentait comme des cousins de la famille Zahler qui n’était pas à l’abri d’une dénonciation. Les deux fils aînés des Zahler s’engagèrent dans la Résistance.
Documents annexes
Article de presse – Le parisien | |
Invitation cérémonie Zahler |