Dossier n°10526 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2005

Adrienne Michel

Année de nomination : 2005
Date de naissance : 06/01/1902
Date de décès : 04/07/1993
Profession : Directrice de maison d’enfants
    Localisation Ville : Vence (6140)
    Département : Alpes-Maritimes
    Région : Provence-Alpes-Côte d’Azur

    Adrienne MICHEL
    En 1934, Adrienne Michel passa de l’état de « nourrice » à celui de «directrice de maison d’enfants» et fonda «La Joyeuse Enfance» à Lardy (Essone). Elle y accueillait des enfants de réfugiés étrangers et juifs. En 1940, «la Tante Mich’» partit sur les routes de l’exode avec ses petits pensionnaires, emmenant avec elle Jean Gattegno, 5 ans, les frère et sœur Guy, 6 ans, et Eliane Bloch, 3 ans. Après un long périple, elle obtint l’autorisation de réinstaller La Joyeuse Enfance à Vence (Alpes-Maritimes). Mais son autorisation était limitée à sept pensionnaires. En novembre 1942, de nombreux Juifs fuyaient la zone sud nouvellement occupée par les Allemands pour se réfugier en zone italienne. Se présentèrent alors à elle, Vala Schmierer, la maman d’Eric qui séjournait dans la pension depuis un an, son père, son frère et les grands-parents. Les Schmierer avaient travaillé avec Varian Fry* à Marseille et étaient recherchés. Le nombre de ses pensionnaires s’élevait ainsi à onze. Elle décida pourtant de les accepter. Plus tard, le couple Schmierer et ses enfants partirent se réfugier en Auverge mais les grands-parents restèrent à Vence. Elle avait scolarisé les enfants jusqu’à ce que l’un d’eux, au cours d’une bagarre dans la cour de récréation, s’exclama « …oui, je suis Juif et ceux qui veulent se battre avec moi, ils n’ont qu’à venir». De ce jour, Tante Mich’ décida que les enfants n’iraient plus à l’école mais prendraient leurs cours à la pension. Elle maintint l’établissement malgré ses difficultés financières, des parents déportés ou fusillés ne payant plus les pensions. Tel fut les cas du père de Nadia Ténine. Elle s’arrangea avec un cultivateur pour le ravitaillement et augmenta le rendement de son jardin potager. Elle avait été secondée dans sa tâche par sa fille Sonia, 16 ans, qui contribua au bien être des enfants et à leur sauvetage.   

    Le 7 mars 2005, l’institit Yad Vashem Jérusalem a décerné à Adrienne Michel le titre de Juste parmi les Nations.

     

    Eliane dit Minette, Mickael en juin 44 avec Mme MICHEL dit tante Miche avec sa fille Sonia

    Jeanne, Guy et Eliane

    Nadia, Guy (en bas à droite), Eliane et Claude (en bas à gauche)

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