Dossier n°10700 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2005

Amédée Breil

Année de nomination : 2005
Date de naissance : 02/07/1907
Date de décès : 01/04/1994
Profession : cultivateur

Henriette Breil Cauquil

Année de nomination : 2005
Date de naissance : 15/04/1913
Date de décès : //
Profession : cultivatrice
    Localisation Ville : Montdragon (81440)
    Département : Tarn
    Région : Occitanie

    L'histoire

    Henriette Breil en 2004
    Henriette et Amédée Breil étaient agriculteurs et résidaient à Montdragon (Tarn) avec leurs deux enfants de 8 et 7 ans. En 1942, après l’invasion allemande de la zone sud, Edgar Lévy, réfugié avec sa famille de Phalsbourg (Moselle) à Albi, estima que le séjour des Juifs dans les grandes villes devenait trop dangereux. Il décida de disperser les siens et ses deux grandes filles furent placées dans une institution religieuse. Il partit ensuite prospecter la campagne autour d’Albi. À Montdragon, le couple Breil accepta de lui louer une maison dans un hameau proche de leur ferme. M. Lévy vint s’y installer avec sa femme et son fils Paul, 10 ans. Ils y séjournèrent jusqu’à la Libération. Lorsque les Breil apprenaient l’éventualité d’une rafle imminente, ils recueillaient les Lévy dans leur propre maison et les logeaient à l’étage jusqu’à la dissipation du danger. Ils n’en sortaient pas de la journée et Henriette leur montait les repas dans leur chambre. Ils n’allaient respirer l’air frais qu’après le départ des ouvriers agricoles. Les Lévy bénéficièrent aussi de l’aide des Verdier, des voisins, qui leur ouvrirent leur porte communiquant avec les prés et les bois pour leur permettre de s’enfuir en cas de danger. M. Lévy habillé en paysan gardait leurs vaches ce qui lui permettait de se cacher sans éveiller de soupçons. Mais le soutien apporté par Henriette et Amédée Breil fut déterminant pour leur sauvetage.  

    Le 27 octobre 2005, Yad Vashem a décerné à Henriette et Amédée Breil le titre de Juste des Nations. 

     

    Le témoignage

    La famille Levy, composée de 5 personnes – Edgar, Louise, Sylvie, Hélène, et Paul – est originaire de Moselle et a quitté Phalsbourg en 1940. En 1942, ils se retrouvent à Albi, en zone « libre ». Lors de l’arrivée des troupes d’occupation, ils quittent la ville pour se cacher à Montdragon, où Amédée et Henriette Breil sont cultivateurs. Ces derniers leurs louent un logement dans un hameau proche de leur ferme. Ils y séjournent jusqu’à la libération du département du Tarn. Au moindre danger, Amédée et Henriette Breil hébergeaient chez eux M. et Mme Lévy et leur fils Paul.

     

    Documents annexes

    Article de presse Article de presse
    18 avril 2019 16:30:08
    Article de presse Article de presse
    18 avril 2019 16:29:49

    Articles annexes

    Aucun autre article