Dossier n°10876 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2006

Mathilde Reitz

Année de nomination : 2006
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession :

René Reitz

Année de nomination : 2006
Date de naissance : 14/06/1897
Date de décès : 18/05/1970
Profession :
    Localisation Ville : Bourganeuf (23400)
    Département : Creuse
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Mathilde et René Reitz
    Originaires de Nancy, René Reitz, veuf, ses deux filles Marguerite Reitz et Hélène, et la grand-mère, Mathilde Reitz*, une femme de caractère qui avait, comme tous les Lorrains, subi trois guerres, s’installe dans la Creuse en 1940. 

    Originaires de Hongrie, Fanny et Louis Blum arrivent en France en 1930 avec leur bébéÉdith
    Une seconde fille, Claire, va naître en 1932. 
    Le père est horloger bijoutier et loue un magasin 14 rue de l’Église à Montreuil-sous-Bois. Toute la famille vit dans l’appartement situé au-dessus.

    En septembre 1939, Louis Blum s’enrôle dans l’armée.
    Démobilisé qu’en 1940 à Bourganeuf dans la Creuse, il y fait des connaissances. 
    Il rentre à Montreuil pour retrouver sa famille.

    Son magasin est « aryanisé » en 1941.

    Après les premières rafles de juifs étrangers, Louis Blum décide de traverser la Ligne de démarcation, en uniforme, pour retourner à Bourganeuf, où on lui avait promis que : « si les choses tournent mal, venez ici avec votre famille car il y a toujours à manger dans les fermes« . 
    En décembre 1941, la famille parvient à rejoindre Louis Blum à Bourganeuf.

    La famille Blum est très vite aidée par Monsieur Baglot, bijoutier local, et par la famille Pénicaud.

    Pour mettre leurs fillettes en sûreté, les Blum vont parvenir à placer Édith et Claire dans l’internat de l’école où elles deviennent très amies avec Hélène et Marguerite Reitz, les deux filles de René Reitz

    En avril 1944, la situation devient si tendue et dangereuse que les deux sœurs sont retirées de l’école mais elles vont trouver refuge chez les Reitz*, à Chignat (aujourd’hui Vertaizon) où elles seront choyées et en sécurité par René et sa mère Mathilde Reitz

    Un peu avant la libération en septembre 1944, les Reitz* accueillent aussi chez eux les parents Blum en disant : « si nous devons mourir, nous mourrons ensemble !« .

    Grâce au courage de la famille Reitz, toute la famille Blum a survécu et a pu émigrer aux États-Unis.

    Lors de la remise de la médaille de Juste décernée à René Reitz et à sa mère MathildeClaire Blum Schusny a rendu hommage à ses sœurs de guerre : « J’ai été bouleversée d’apprendre la disparition de ma Chère Marguerite. La douleur dans mon cœur était aussi profonde que celle que j’avais ressentie lors du décès de ma propre sœur, ma chère Édith, car nous étions « sœurs de guerre ».
    Mes soeurs Hélène et Marguerite sont pour toujours gravées dans mon cœur et dans mon âme, elles qui appartenaient à cette famille Reitz* que j’aime de tout cœur.
    Mais la page de l’histoire n’est pas fermée, car elle continue avec notre chère Mauricette, fille de Marguerite
    « .

    Documents annexes

    Invitation cérémonie ReitzInvitation cérémonie Reitz
    19 novembre 2014 09:23:43

    Articles annexes