Dossier n°10924 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2006

Suzanne Loiseau Chevalley

Année de nomination : 2006
Date de naissance : 29/01/1918
Date de décès : //
Profession : Assistante sociale, équipière de la CIMADE
    Localisation Ville : Brens (81600)
    Département : Tarn
    Région : Occitanie

    L'histoire

    LOISEAU Suzanne
    Suzanne Loiseau-Chevalley, née le 29 janvier 1918 était active dans la Cimade, association protestante d’aide aux réfugiés et travaillait en étroit contact avec la Secrétaire Générale Madeleine Barot. Celle-ci fut la première à envoyer des étudiants chrétiens volontaires vivre dans les camps d’internement du sud de la France auprès des Juifs pour leur procurer de la nourriture, des aides de première urgence et un soutien moral.

    Suzanne Loiseau-Chevalley a travaillé dans le camp de Brens situé dans le Tarn, ainsi que dans d’autres camps, dont Naillat et Saint-Sulpice, Eaux-Bonnes et notamment au Centre d’accueil du Coteau Fleuri au Chambon-sur-Lignon. Elle y a aidé les internés à s’échapper, des Juifs et des résistants, et à les conduire en Suisse durant la période de septembre 1943 à janvier 1944.

    Elle prit également une part active dans le passage de refugiés juifs vers l’Espagne incluant la fourniture de faux papiers d’identité obtenus des bureaux de divers pays étrangers.

    En janvier 1943, Suzanne se rendit à la frontière suisse rejoindre un réseau de sauvetage à Douvaine en Haute-Savoie. Il était dirigé par le prêtre Jean-Joseph Rosay et tenu par des prêtres catholiques, des pasteurs protestants et des personnes laïques habitant dans des villages et des villes le long de la frontière suisse. Le travail de Suzanne consistait à accompagner de jeunes enfants des maisons d’accueil où ils étaient cachés et quand le moment était venu, leur faire traverser la frontière pour passer en Suisse.

    En février 1944, en faisant passer des enfants juifs à travers les passages difficiles en montagne vers la Suisse, Suzanne tomba d’une falaise et fut gravement blessée. Ses amis la transportèrent en Suisse où elle fut hospitalisée. Ceci mit fin à ses activités de passeuse. Suzanne Loiseau-Chevalley effectuait ses missions dangereuses de sauvetage comme un acte d’amour, sans compensation financière, portée par sa foi religieuse et ses idéaux humanistes.

    Plusieurs témoignages dont ceux de Madame Madeleine Barot nommée Juste parmi les Nations attestent de l’intense activité de Suzanne Loiseau-Chevalley. De nombreux Juifs lui doivent la vie.

    Le 18 octobre 2006, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Madame Suzanne Loiseau-Chevalley.

    Documents annexes

    Article de presse - Var matin de 07/2007Article de presse – Var matin de 07/2007
    27 décembre 2016 11:06:05

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