L'histoire

Arthur et Wilhelmine Jaccard avaient quitté leur village natal suisse en 1936 et s’étaient installés dans une ferme au Sappel, près de Labalme dans l’Ain. Leur propriété étant isolée, à 700 mètres d’altitude au-dessus du col du Cerdon va se révéler être un lieu propice pour se cacher.

Protestants fervents, parents de 5 enfants, ils croyaient dans le devoir chrétien d’aider les persécutés. Ainsi, le couple aide dès le début de l’occupation allemande des réfugiés, des Juifs et des déserteurs des brigades de travail forcé.

Il y avait régulièrement une vingtaine de personnes dans la ferme des Jaccard qui y séjournées jusqu’à pouvoir passer en Suisse.  Malgré le décès d’Arthur en octobre 1943, son épouse continue à prendre soin des réfugiés dans sa ferme. Sa fille Ruth née en 1919, qui avait quitté la ferme au printemps 1943, revient vivre et l’aider.

Parmi les réfugiés, il y avait une dizaine d’enfants. Rachel et Charlotte Markowitz qui sont arrivées au Sappel en automne 1942 et y sont restées jusqu’en 1945 où l’OSE est venue les chercher. Il y avait aussi les 4 filles FIXLER qui sont restées quelques semaines après la déportation de leur mère. Puis elles sont passées en Suisse où leur père les attendait.

Après la guerre, beaucoup ont maintenus des relations amicales et chaleureuses avec la famille Jaccard qui a fait preuve au péril de sa vie d’une remarquable attitude humaniste envers leurs protégés.

Le 28 novembre 2007, Yad Vashem – Institut International pour la mémoire de la Shoah a décerné, à Arthur et Wilhelmine Jaccard, le titre de Justes parmi les Nations.