Dossier n°11213A
- Juste(s)
Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)
Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.
Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem
Les Justes
Louis Marcel Barthélemy
Année de nomination : 2008
Date de naissance : 06/06/1908
Date de décès : 13/09/1992
Profession :Georgette Marguerite (Regnier) Barthélemy
Année de nomination : 2008
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession :
Localisation Ville : Courlon-sur-Yonne (89140)
Département : Yonne
Région : Bourgogne-Franche-Comté home
Date de Cérémonie de reconnaissance: 13 Janvier 2009
Date de Cérémonie de reconnaissance - 11213A
20090113000000 L'histoire
Louis Barthelemy
Georgette Barthelemy
Francine LEVY (née HORONCZYK) est née à Paris, le 10 mars 39. Avec ses parents, Joseph et Malka, elle habite dans le XIème arrondissement, 5 rue Oberkampf. Joseph est malheureusement pris dans la première rafle, celle du 14 mai 41. Après Beaune-la- Rolande, Drancy ce sera Auschwitz, d’où il ne reviendra pas. Francine et sa mère sont restées à Paris. Malka porte l’étoile. Elles ont comme voisins – et amis – un couple, M. & Mme GIBAUD. Ceux-ci ont de la famille à Courlon, dans l’Yonne. Lorsque Francine, tombée malade, est opérée, les GIBAUD l’emmènent à Courlon pour quelques jours. Cela se passe début juillet 42.
M. GIBAUD, qui est policier, apprend qu’une grande rafle se prépare. Alors il prévient la mère de Francine et l’aide à fuir le 15 juillet 42, veille de la rafle du Vel d’Hiv. C’est Mme GIBAUD qui conduit Malka à Courlon, où se trouve Francine.
Elles sont dans un premier temps hébergées par la mère de Suzanne GIBAUD, Mme GOURY. Elles y restent le temps de trouver un hébergement plus sûr vu que la Kommandantur est installée dans la même rue. Francine est donc accueillie chez les BARTHELEMY. La fille de la maison, Andrée (dite Doudou) se souvient parfaitement de Francine, avec qui elle jouait lorsqu’elle était petite.
C’est au terme d’une longue enquête et grâce au témoignage fait par sa mère (morte en 78) lors du procès EICHMAN, que Francine a retrouvé le nom du village de Courlon où elle a été cachée avec sa mère. En effet, en raison de son âge, elle n’avait aucun souvenir des trois familles GIBAUD, SARRO et BARTHELEMY par qui elle et sa mère ont été sauvées.
Le 16 Mars 2008, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné, à Louis & Georgette Barthelemy, le titre de Juste parmi les Nations.
Mis à jour il y a 3 mois.