Dossier n°11340 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2008

Céline Marty

Année de nomination : 2008
Date de naissance : 26/02/1897
Date de décès : 25/01/1972
Profession : Directrice d’une maison d’enfants
    Localisation Ville : Sainte Foy les Lyon (69110)
    Département : Rhône
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    Personnes sauvées

    Cérémonies

      Date de Cérémonie de reconnaissance: 24 Janvier 2010

      L'histoire

      Céline Marty née en 1897 avait reçu une formation de professeur et croyait que les enfants handicapés mentaux devaient être scolarisés dans des écoles ordinaires. Elle ouvrit un pensionnat pour trente enfants retardés en 1928 à Sainte-Foy-les-Lyon dans le Rhône et elle y resta jusqu’à la fin de sa vie. Cet institut fut le premier centre médico-pédagogique en France à l’époque. Bien que célibataire, Céline Marty avait adopté quatre enfants.

      Les membres de la famille Paluch, Juifs réfugiés de Pologne, furent arrêtés en octobre 1942 à La Voulte en Ardèche. Les parents, Henri et Hélène, furent déportés à Auschwitz et assassinés mais leur fille Denise âgée de cinq ans fut mise dans les mains de l’Abbé Alexandre Glasberg qui la transféra chez Céline Marty qui s’en occupa avec dévouement jusqu’à la Libération. Denise habita dans la maison de Céline Marty qui jouxtait la maison d’enfants. Denise n’avait pas de papiers d’identité et avait du mal à se rappeler son nouveau nom, Trudy Marty.

      Bien plus tard, elle se souvenait qu’on la réveillait en pleine nuit pour lui demander  « Comment t’appelles-tu ? » au cas où un membre de la Gestapo la questionnerait. Quand Céline Marty entendait parler d’une rafle imminente, elle cachait Denise dans un lieu sûr, quelquefois dans un placard ou au-dessus du placard, ou dans la cave à charbon. Parfois, la blonde Denise restait avec les autres enfants. Céline Marty cachait aussi d’autres Juifs, notamment Cornélie Grandes et sa mère qui travaillait dans l’institut en échange d’un abri.

      Après la guerre, Céline Marty voulut adopter Denise mais l’OSE (Oeuvre de Secours aux Enfants) refusa sa demande. Peu après on trouva une tante que Denise rejoignit en Afrique du sud.

      Le 31 décembre 2008, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Madame Céline Marty.

      MARTY Céline dans sa maison d'enfants

      Les enfants

      Documents annexes

      Article de presse - Extrait du journal Sainte Foy La Mulatière, novembre 2006Article de presse – Extrait du journal Sainte Foy La Mulatière, novembre 2006
      17 novembre 2014 08:39:20

      Articles annexes

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