Dossier n°11441 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2008

Joseph Legrip

Année de nomination : 2008
Date de naissance : 19/03/1885
Date de décès : 15/02/1959
Profession : cultivateur

Léa Legrip Desmonceaux

Année de nomination : 2008
Date de naissance : 06/08/1893
Date de décès : 05/05/1957
Profession : Cultivatrice
    Localisation Ville : Saint-Philbert des champs (14130)
    Département : Calvados
    Région : Normandie

    L'histoire

    LEGRIP Joseph
     

    LEGRIP Léa

    Les parents de Gaby Bron sont Polonais, originaires de Lodz. M. Bron né en 1905 et Madame Waksman épouse Bron née en 1907 viennent à Paris en 1933 avec Gaby Gita née en 1932.
    Ils habitent 30 boulevard de Sébastopol dans le 4 ième arrondissement. M Bron est tailleur.
    La soeur de Gaby Gita née en 1932.
    En mai 1940, les alertes s’intensifient, la nourriture commence à manquer, les écoles envoient les enfants à la campagne. M. & Mme Legrip accueillent Gaby dans leur ferme sachant qu’elle était juive. Elle a 8 ans et pelure beaucoup. La famille Legrip acceuille provisoirement Ginette petite fille non-juive, qu’ils décident de garder afin de ne pas séparer les petites amies.
    M. & Mme Legrip ont trois enfants, Jeaninne 13 ans, Suzanne 12 ans, et Maurice 10 ans. Un mois plus tard, Gaby regagne Paris. Les familles Bron et Legrip restent en contact.
    Le 14 mai 1941, M. Bron est arrêté, transféré à Pithiviers, déporté à Auschwitz en juin 1942 (convoi N°4) où il est assassiné. En raison des rafles du Vel d’Hiv, Mme Bron accompagne Gaby chez M. & Mme Legrip. Gaby Bron se souvient avec émotion des paroles de Mme Legrip à sa mère  » quand vous reviendrez, vous retrouverez Gaby, et si un malheur vous arrive, sachez que votre fille sera notre fille. Gaby trouve une vie de famille. Elle va à l’école, à l’église. Elle est baptisée avec l’autorisation de sa maman, ayant M. & Mme Legrip pour parrain et marraine.
    Elle garde son nom, elle sait qu’elle est juive. Les enfants Legrip la considèrent comme leur petite soeur. Jeaninne est sa confidente et sa protectrice. Le village et son Maire ne la dénoncent pas. Gaby est  » la filleule de M. & Mme Legrip « .
    Un bureau allemand occupe pendant un temps la salle à manger et une chambre de la ferme. Mme Barsam pense que sa maman et sa soeur se sont cachées dans la région de Lyon.
    A la fin de la guerre, Mme bron vient chercher sa fille qui aurait préféré rester dans sa famille d’acceuil. Gaby passe brillamment son certificat d’études et ne peut continuer ses études par manque d’argent. Elle apprend la couture à l’ORT puis travaille dans la confection avec sa mère.
    Mme Gaby Barsam n’a plus aucun contact avec sa soeur. Gaby Bron est restée très liée avec ses bienfaiteurs aujourd’hui disparus et avec leurs enfants Jeaninne et Maurice.

    le 26 Octobre 2008, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Joseph & Léa Legrip.

    Documents annexes

    Article de presse - Ouest France 06/09/2009Article de presse – Ouest France 06/09/2009
    7 novembre 2016 08:25:12
    Invitation cérémonieInvitation cérémonie
    7 novembre 2016 08:24:05

    Articles annexes