Dossier n°11466
- Juste(s)
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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.
Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem
Les Justes
Année de nomination : 2008Honoré Bernichon
Année de nomination : 2008
Date de naissance : 19/02/1901
Date de décès : 22/09/1983
Profession : Chef de chantier
Léa (Faraboz) Bernichon
Année de nomination : 2008
Date de naissance : 16/09/1908
Date de décès : 18/04/1996
Profession : Employée de maison, mère de 1 enfant
Localisation Ville : Brison-Saint-Innocent (73100)
Département : Savoie
Région : Auvergne-Rhône-Alpes home
Date de Cérémonie de reconnaissance: 08 Novembre 2009
Date de Cérémonie de reconnaissance - 11466
20091108000000 L'histoire
Avant la guerre, David GABARG habite à Paris, dans le XVè arrondissement, et travaille avec son père comme chapelier. Avec sa femme, Alice, ils sont deux enfants : Myriam née en 38 et Serge né en 39. en octobre 41, la famille déménage pour s’installer rue Mani, dans le XIXè arrondissement.
Début 42, le frère d’Alice, Lucien BRASLAWSKY, jeune agrégé de philosophie, communiste et résistant, est arrêté, envoyé à Compiègne, puis Auschwitz où il sera gazé en mars 42.
La famille GARBARG décide de quitter Paris. Elle arrive finalement à Aix les Bains. A partir du 15 mars 42, la famille loue un appartement situé entre Aix les Bains et St Innocent et y rencontre la famille BERNICHON. La mère, Léa, fera office de femme de ménage pour les parents GARBARG et de nounou pour les enfants.
Le père, Honoré, ancien cheminot, est communiste et résistant. Il aidera les GARBARG pour tous les problèmes techniques et surtout il les informera des dangers et les aidera à fuir chaque fois que nécessaire.
Le fils, Norbert, âgé de 13 ans en 42, gardera souvent les enfants, les cachera le cas échéant. Quand il y a un danger lié à la présence des Allemands, Léa emmènera les enfants GARBARG dans sa propre maison.
David GARBARG fait une telle confiance aux BERNICHON qu’ils leur confient tous ses documents familiaux et la majeure partie de ses avoirs.
Début décembre 43, M. & Mme BERNICHON, renseignés par la résistance, apprennent qu’une chasse aux juifs sera organisée dans la région d’Aix. Une arrestation des GARBARC est même programmée pour la nuit du 7 au 8 décembre 43.
Honoré BERNICHON, avec l’aide de la résistance, organise et réalise le sauvetage de la famille GARBARG.
Lorsque l’étau se resserre à nouveau, les parents décident de se séparer des enfants. Ils les confient à la famille BERNICHON ; Mme BERNICHON amène d’abord les enfants dans une ferme tenue par des amis, puis à la pension CLAIR FLEURIE, où les enfants vont rester quatre mois. Pendant toute cette période, Léa BERNICHON rend visite aux enfants au moins deux fois par semaine.
Après plusieurs péripéties où la famille va devoir déménager encore plusieurs fois, les parents rentrent à Paris en octobre 44.
Après la guerre, les enfants GARBARG ont passé quelques vacances d’été chez les BERNICHON.
Le 19 novembre 2008, L’Institut Yad Vashem Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monsieur Bernichon Honoré et son épouse Léa.
Documents annexes
Articles annexes