Dossier n°11494 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Amélie (Richard) Blumet

Année de nomination : 2009
Date de naissance : 15/07/1873
Date de décès : 23/05/1953
Profession :

Elisa (Meurier) Blumet

Année de nomination : 2009
Date de naissance : 21/02/1909
Date de décès : 30/11/1998
Profession : Cultivatrice

Joseph Blumet

Année de nomination : 2009
Date de naissance : 01/02/1904
Date de décès : 17/02/1985
Profession : Cultivateur
    Localisation Ville : Curienne (73190)
    Département : Savoie
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Avant la guerre, la famille de Claude Volfin, habite 7 rue des Arènes de Lutèce, dans le 5è arrondissement de Paris et Georges est propriétaire d’un magasin de meubles 23 rue de Linné, dans le 5è également. En 1940, M. VOLFIN résilie le bail de l’appartement et de son commerce pour se réfugier à Chambéry, en zone libre avec toute sa famille (sa mère, Anna, ses frères Denis et Jules, sa sœur Louise et son époux, Jean PISSON, agent SNCF – qui s’est fait muter justement à Chambéry. Jules VOLFIN négocie une villa à Ravoire en Savoie), qui sera au nom de Jean PISSON. Claude est scolarisé à Chambéry, il devient l’ami de René FORAY. Georges VOLFIN travaille, pour nourrir sa famille dans la ferme de M. BLUMET. Son frère, Denis, est déporté à Buchenwald en juin 43. Il décède à Mauthausen en mars 43. Son frère Jules meurt d’un cancer en 1943. Lorsque son père est abattu et sa mère déportée, Claude se réfugie chez son ami René FORAY. Le 6 janvier 44, il part chez M. & Mme BLUMET ; Le couple a deux filles. Claude ne sort presque pas de la chambre qu’il occupe. Fin janvier, craignant que le facteur n’ait aperçu Claude, Joseph BLUMET le confie à sa mère, Amélie, qui habite également en Savoie, à Curienne. Il vit, isolé, dans une pièce dont il ne sort pas. C’est Amélie qui lui apporte ses repas et lui prodigue quelques mots de réconfort. Il n’y a aucun arrangement financier. Afin que Claude puisse poursuivre sa scolarité, Mme FORAY et l’abbé CANET de La Ravoire lui trouvent une place d’interne au petit séminaire de St-Jean-de-Maurienne. Claude passe la nuit chez Mme FORAY avant de rejoindre le séminaire début mars. Il y restera trois mois environ avant de rejoindre les FFI dans le maquis. Il participe à la libération de St Jean de Maurienne. A la Libération, il retrouve sa tante Louise à la villa de La Ravoire, puis il est placé dans la maison d’enfants de l’OPEJ/OSE à Rueil Malmaison.

    Le 20 janvier 2009, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné, à Madame Blumet Amélie, son fils Joseph et sa belle-fille Elisa, le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    Article de presse – Le Dauphiné libéré du 08/09/1983
    Invitation cérémonie Blumet



    Mis à jour il y a 2 mois.