Dossier n°11578A - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2009

Angèle Bodin

Année de nomination : 2009
Date de naissance : 29/07/1902
Date de décès : 19/01/1969
Profession :

Marcel Bodin

Année de nomination : 2009
Date de naissance : 02/12/1893
Date de décès : 05/12/1971
Profession :
    Localisation Ville : Saint-Hilaire-du-Harcouët (50600)
    Département : Manche
    Région : Normandie

    L'histoire

    Marcel et Angèle Bodin

    En août 1942, Eli et Gesina Gans, habitant à Amsterdam, réalisèrent que les projets des Allemands étaient d’anéantir tous les Juifs hollandais. Pour essayer de sauver leurs enfants, Louis âgé de 15 ans et Branca âgée de 14 ans, ils prirent contact avec des gens qui leur promirent d’emmener les enfants en Suisse contre une grosse somme d’argent. Les passeurs envoyèrent les enfants via la Belgique en France, mais à la frontière suisse ils donnèrent les enfants aux Allemands. Les enfants furent d’abord emprisonnés puis transférés dans un monastère où ils rejoignirent d’autres enfants juifs. Plus tard ils furent envoyés dans un orphelinat à Paris.

    Branca fut placée dans une famille à Neuilly. Louis resta dans l’orphelinat. Voyant comment les Allemands raflaient certains enfants juifs, il s’enfuit en Normandie et fut placé par la Croix- Rouge française chez des fermiers dans la campagne. Louis contacta sa sœur pour lui dire où il était et Branca partit rejoindre son frère.

    La femme de la Croix-Rouge en charge du groupe réalisa qu’ils étaient Juifs et proposa de leur trouver un refuge permanent. Elle trouva deux familles à Saint Hilaire du Harcouët dans la Manche qui acceptaient d’héberger des enfants juifs dans la détresse, malgré le danger que cela représentait. Branca fut conduite au domicile d’Armand et Marie-Thérèse Piel, un couple qui avait quatre garçons. On lui donna de nouveaux vêtements, des cours de piano et des leçons de français.

    Louis fut placé chez Marcel et Angèle Bodin qui avaient un fils et une fille. Monsieur Bodin était paralysé de la taille aux pieds suite aux blessures survenues pendant la Première Guerre mondiale. Les deux familles étaient amies et Branca et Louis se voyaient souvent.

    Après la guerre, Branca et Louis Gans retournèrent en Hollande où ils retrouvèrent leur mère. Leur père était mort à Auschwitz. Branca et Louis restèrent en contact avec les familles de leurs sauveurs pendant de nombreuses années.

    Le 3 mai 2009, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Justes parmi les Nations à Monsieur Marcel Bodin et à son épouse Madame Angèle Bodin.

    Documents annexes

    Invitation  cérémonie BodinInvitation cérémonie Bodin
    17 octobre 2013 09:46:15

    Articles annexes

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