Dossier n°11592A - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2009

Eugène Ricard

Année de nomination : 2009
Date de naissance : 09/10/1876
Date de décès : 03/12/1959
Profession : Retraité

Aline Ricard Brunet

Année de nomination : 2009
Date de naissance : 07/05/1880
Date de décès : 04/06/1964
Profession : Retraitée
    Localisation Ville : Laragne-Montéglin (5300)
    Département : Hautes-Alpes
    Région : Provence-Alpes-Côte d’Azur

    Personnes sauvées

    L'histoire

    L’oncle du témoin – Léon COHEN – Ephraïm COHEN est né en Turquie en 1888. Il débarque à Marseille avec son épouse et crée, avec succès, une fabrique de biscuits. En 1942, après le décès de sa femme, et après avoir été obligé de fermer son usine, il s’installe à Montéglin (Hautes Alpes) où résident Léon et ses parents.

    Il habite un appartement au premier étage d’une maison. Léon et ses parents sont sur le même palier. Les deux logements leur ont été loués par M. Albert BONNET, qui réside au rez-de-chaussée. 

    En février 44, il est dénoncé à la Gestapo, qui vient l’arrêter à 6h du matin. Il demande l’autorisation d’aller s’habiller et en profite pour sauter par la fenêtre. Il atterrit dans le jardin mais il est gravement blessé. Albert BONNET a entendu un bruit sourd. Son fils aussi.  Ils vont voir ce qui se passe. Ils décident de retourner se coucher et de faire semblant de dormir lorsque la Gestapo fouille tout l’immeuble, en vain. Celle-ci promet de revenir le lendemain. 

    Après le départ de la Gestapo, M. BONNET et son fils se précipitent au secours d’Ephraïm, qui a repris ses sens malgré ses blessures. Il demande à être transporté chez Eugène et Aline RICARD. 

    Eugène RICARD connaît depuis longtemps les parents de Léon. Il a également fait connaissance d’Ephraïm et les deux hommes s’apprécient. Eugène est un gaulliste convaincu, homme droit et profondément humain. 

    Chez les RICARD Ephraïm sera hébergé et soigné. Il y restera un mois avant d’aller se réfugier dans un autre village. 

    Le 15 novembre 2009, l’Institut Yad Vashem Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monsieur Ricard Eugène et son épouse Aline.

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