Dossier n°11636 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Benjamin Gibrat

Année de nomination : 2009
Date de naissance : 17/09/1897
Date de décès : 07/10/1977
Profession : Cafetier
    Localisation Ville : Drancy (93700)
    Département : Seine-Saint-Denis
    Région : Ile-de-France

    L'histoire

    Benjamin GIBRAT

    Benjamin GIBRAT

    Michel Lazar, originaire de Hongrie, s’est installé en France en 1924 alors que son frère est parti aux États-Unis et s’est installé à Pittsburgh. Sa femme Rose est née à Paris et ses parents étaient d’origine russe. Rose tenait une petite épicerie dans le 4ème arrondissement de paris. Le couple a un fils Claude âgé de 14 ans en 1942.

    Michel Lazar fréquentait un café « Le Balto » à Drancy, tenu par Benjamin Gibrat et sa femme. Monsieur Gibrat était membre de la Résistance et a été mis au courant de la rafle du « Vel d’hiv ». Il a alors prévenu Monsieur et Madame Lazar de la rafle qui se préparait et a fourni des faux papiers à toute la famille. Ces papiers leur ont permis de partir à temps en train à Bourges dans le Cher. Il s‘agissait d’un acte de résistance risqué que Monsieur Gibrat faisait par pur humanisme.

    Le fils de Monsieur Gibrat, Roger, également actif dans la Résistance, a été tué lors de la Libération de Paris. Il était alors engagé dans le réseau de Résistance du Palais de Justice.

    Une fois à Bourges, la famille Lazar a logé à l’hôtel de la gare, chez Monsieur et Madame Laprey, puis ils ont loué un meublé dans la ville. Michel Lazar et son fils Claude travaillaient comme terrassiers sur la voie ferrée. Claude a étudié au Collège moderne et technique de Bourges.

    La famille Lazar est restée à Bourges jusqu’à la fin de la guerre et est retournée à Bobigny fin août 1945. Dès le retour, les Lazar ont repris contact avec les Gibrat et entretenu des relations amicales avec eux. Cependant ces relations se sont espacées en raison du désir de solitude souhaité par les Gibrat suite à la mort tragique de leur fils unique.

    Le 30 Août 2009, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monsieur Benjamin Gibrat.

     

     

    M. & Mme GIBRAT Benjamin & M. Michel Lazar

    M. & Mme Gibrat Benjamin & M. Michel Lazar