Dossier n°11809 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Marcel Cazalet

Année de nomination : 2010
Date de naissance : 01/06/1905
Date de décès : 07/05/1981
Profession : Directeur de la Coopérative agricole

Germaine Cazalet Grasset

Année de nomination : 2010
Date de naissance : 28/06/1919
Date de décès : 02/10/2005
Profession : mère au foyer
    Localisation Ville : Villefranche de Rouergue (12200)
    Département : Aveyron
    Région : Occitanie

    L'histoire

    Rose Roth née en 1929 avait des parents émigrés qui s’étaient installés à Anvers en 1924. De l’âge de six à dix ans, Rose était scolarisée dans une école catholique où elle apprit à parler parfaitement le français.

    En mai 1940, après l’arrestation et l’emprisonnement de son père en Belgique et son emprisonnement à Saint-Cyprien dans le sud de la France, Madame Roth traversa la France avec Rose et son fils aîné Otto né en 1925. Otto fut arrêté à la frontière. Madame Roth et Rose continuèrent jusqu’à Abbeville, mais quand la ville fut bombardée, elles s’enfuirent à Rouen. Elles partirent alors pour le centre du pays jusqu’en Auvergne où grâce à des organisations juives opérant de Toulouse, la famille fut réunie. Pendant l’été 1940, elles s’installèrent à Rodez dans l’Aveyron.

    Deux ans plus tard en août 1942, des vagues d’arrestations et d’emprisonnement de Juifs se multiplièrent et la famille Roth fut forcée de se cacher dans différents endroits avec l’aide d’amis. Rose allait à l’école à Rodez, mais comme il devenait trop dangereux de la laisser à l’internat elle fut mise en pension chez Marcel et Germaine Cazalet.

    Marcel Cazalet était un membre actif de la Résistance qui avait à cœur d’aider à sauver des enfants juifs. De nombreux réfugiés arrivaient chez les Cazalet puis étaient envoyés la nuit chez d’autres familles qui les prenaient en charge. Les Cazalet accueillirent immédiatement Rose et la présentèrent à leurs voisins comme leur « nièce. »

    L’été 1943, les Cazalet furent dénoncés et la Gestapo fit une descente sur leur lieu de vacances chez le frère de Germaine. Les hommes étant absents à l’arrivée des Allemands, trois femmes furent embarquées à leur place, laissant Rose et l’aide familiale s’occuper de Jean-Luc, le bébé des Cazalet.

    En septembre 1943, Garmaine Cazalet étant enceinte, Rose fut envoyée chez Marguerite et Paul Ramadier à Decazeville, où elle fut inscrite à l’école.

    En 1944, quand Germaine Cazalet fut libérée de prison une fois de plus, elle partit accoucher chez sa sœur Lucette à Saint Affrique. Elle donna naissance à sa fille Marie-Chantal. Rose retourna vivre chez Germaine. Marcel était entré en clandestinité dans la Résistance jusqu’à la libération de la région. A la fin de l’été 1944 le père de Rose vint la reprendre.

    Après la guerre, Rose resta très proche de ses sauveurs.

    Le 24 mars 2010,  Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monsieur Marcel Cazalet et à sa femme Madame Germaine Cazalet.

    Documents annexes

    Invitation cérémonie

     




    Mis à jour il y a 8 mois.