Dossier n°11872 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2010

François Le Cardinal

Année de nomination : 2010
Date de naissance : 27/06/1891
Date de décès : 27/04/1953
Profession : Cultivateur

Françoise Le Cardinal Laquay

Année de nomination : 2010
Date de naissance : 18/05/1890
Date de décès : 12/07/1961
Profession : Cultivatrice
    Localisation Ville : Breuilpont (27640)
    Département : Eure
    Région : Normandie

    L'histoire

    François et Françoise Le Cardinal étaient agriculteurs dans le village de Breuilpont dans l’Eure, en « zone libre » de la France. Leur ferme était située au bout du village qui comptait quelques centaines d’habitants Le couple avait deux enfants, Luce et Louis. Ils étaient une famille d’accueil, payés pour leur travail. Il y avait une petite fille orpheline qu’ils élevaient et qu’ils étaient prêts à adopter.

    Fin 1942, quand les décrets anti-juifs devinrent plus nombreux et que la situation devint plus alarmante, les émigrés hongrois André Farkas et sa femme Hélène commencèrent à chercher un lieu sûr pour leur fils René né en 1934. Leurs voisins, les Lautrain leur conseillèrent de prendre contact avec Madame Françoise Le Cardinal, une cousine de Madame Lautrain. Elle accepta immédiatement de prendre René chez elle.

    André Farkas était un charpentier talentueux et sa femme travaillait comme vernisseuse de meubles pour compléter leurs revenus. Deux autres familles d’origine hongroise confièrent également leurs enfants à la famille Le Cardinal, Pierre né en 1936 et Gisèle née en 1933. Les enfants restèrent jusqu’à l’été 1944 quand la région fut libérée. Ils se souviennent de l’affection chaleureuse qu’ils recevaient de François et Françoise Le Cardinal qui s’en occupèrent, même quand les parents ne purent plus payer. Les enfants effectuaient toutes sortes de petits travaux et allaient à l’école distante de trois kilomètres, traversant un village où une unité de soldats allemands était stationnée. Les enfants se doutaient que de nombreux villageois connaissaient leur véritable identité.

    René, Pierre et Gisèle ont raconté plus tard que malgré le risque de dénonciation, ils se sentaient en sécurité chez leurs sauveurs et qu’ils leur devaient d’avoir survécu. Ils restèrent en contact étroit avec la famille Le Cardinal et ses enfants.

    Le 14 July 2010, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Justes parmi les Nations à Monsieur François Le Cardinal et à son épouse Madame Françoise Le Cardinal.

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