Dossier n°12374 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2012

Paul Fourtier

Année de nomination : 2012
Date de naissance : 08/09/1891
Date de décès : 12/09/1981
Profession : Cultivateur

Thérèse Fourtier David

Année de nomination : 2012
Date de naissance : 11/03/1893
Date de décès : 11/12/1971
Profession : Cultivatrice
    Localisation Ville : Courbouzon (39580)
    Département : Jura
    Région : Bourgogne-Franche-Comté

    L'histoire

    en 1942 Paul Fourtier
     

    Thérèse Fourtier
    Léonce Gintzburger-Karcher est né en 1936. Ses parents divorcent en 1938 et sa mère Elise épouse en 1942 Henri Karcher, mineur de profession. Léonce est élevée par son beau-père Henri Karcher qui l’adoptera officiellement beaucoup plus tard en 1994.La famille maternelle de Léonce est d’origine alsacienne et habite à Reguishem. La grand-mère Frédérique Olff était marchande de meubles. La mère Elise Karcher était vendeuse.

    En juillet 1940, les Juifs sont expulsés d’Alsace. Léonce et sa mère qui sont à Reguisheim chez la grand-mère commencent tous les trois leur errance. Ils sont rejoints en octobre 1941 par Henri Karcher qui n’étant pas juif était resté en Alsace. Leur point de chute est Courbouzon dans le Jura. La mère de Léonce trouve un travail de vendeuse.

    En juin 1942, Paul et Thérèse Fourtier louent pour une somme symbolique deux pièces aux réfugiés. Ils leur permettent de cultiver sur leurs champs et leur fournissent du bois de chauffage. Léonce va à l’école sous le nom de son beau-père Karcher. Jusqu’au 11 novembre 1942, la famille jouit d’une relative sécurité, mais à partir de cette date les Allemands envahissent la zone libre et arrivent à Lons-le-Saulnier. La famille Karcher bénéficiait d’une protection importante. Les Fourtier les prévenaient en cas de danger et ils allaient se réfugier dans le verger.

    En mai 1944, la Gestapo pénètre dans le magasin de chaussures où Elise Karcher travaille. Elle arrive à s’enfuir mais oublie son sac avec ses papiers et ses cartes d’alimentation. La situation devient difficile pour la famille. Paul Fourtier amène la grand-mère malade se cacher à Revigny. Madame Karcher et Léonce sont hébergés à Saint-Lothain où ils restent trois mois. En août, toute la famille revient chez les Fourtier. Le 1er octobre 1944 la famille regagne l’Alsace tout en maintenant des contacts étroits avec ses sauveurs.

    Le 11 septembre 2012, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Justes parmi les Nations à Monsieur Paul Fourtier et à son épouse Madame Thérèse Fourtier.

     

    Documents annexes

    Invitation cérémonie FourtierInvitation cérémonie Fourtier
    22 septembre 2014 10:56:15

    Articles annexes